Génération Z : Une consommation de fringues à fort impact carbone !
Entre mode à l’impact carbone catastrophique et écologie, le coeur de la jeunesse balance. Si les messages adressés par Greta Thundberg résonnent en eux comme un appel à l’action, ils n’en demeurent pas moins de grands consommateurs de la mode de dernière tendance. Dés lors, les adolescents sont-ils plus vertueux que leurs aînés ? Une étude du Teenage Lab by Pixpay, dévoile des habitudes de consommation pas toujours « vertes » de la jeune génération.
10% des émissions de gaz à effet de serre mondiale ! A lui seul, le secteur de la mode a l’un des impacts carbones les plus élevés au monde. Selon l’ONU environnement, il consomme près de 20% des eaux usées. Pour Greenpeace, si l’on continue sur les même tendances d’achat, les émissions de CO2 de la mode pourrait monter à 26% en 2050 ! Un drame écologique qui se déroule sous nos yeux si nous ne changeons pas notre mode de consommation.
Et dans cet univers, les grands consommateurs de crop top, sweats et baskets customisées sont des jeunes alimentés par des influenceurs mode. Ainsi, les adolescents, pourtant sensibles à leur impact carbone, y laissent 17% de leur budget contre 4% pour les seniors. Les achats textiles sont devant la visite au supermarché (15%), le fast-food du coin (9%) ou les achats autos-motos (1,3%). La mode représente d’ailleurs 28% du total des émissions de CO2 de la jeunesse.
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La fast fashion, catastrophe pour l’impact carbone
Premières victimes de la mode, les filles ! Loin d’écouter les propos de Greta Thundberg, les vêtements représentent le 3ème poste de dépenses des filles et captent 23% de leur budget contre 11% pour les garçons qui dépensent plus pour les jeux vidéos dans leur jeunesse. Une adolescente émet ainsi 0,4 kg de CO2 par euro dépensé contre 0,32 pour un adolescent. Toutefois, selon une étude suédoise, les hommes se « rattrapent » à l’âge adulte quand il troque les consoles pour leur passion automobile.
Avec leurs faibles moyens, les adolescents ont tendance pour rester « dans le vent », à consommer des vêtements de mauvaise qualité et à prix bas. Et dans cet univers du discount, la marque chinoise préférée des filles, Shein pèse à elle seule 12% du total de CO2 émis par la jeunesse (22% pour les adolescentes seules).
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La génération Z au coeur de l’économie circulaire et de la mobilité propre
Pour autant, les jeunes sont conscients de l’engagement écologique nécessaire pour la planète. Leurs modes de consommation fait la part belle à des alternatives à l’achat neuf. Ainsi, 13,5% d’entre eux ont déjà fait une transaction sur des sites d’habillement de seconde main. Derrière ces achats, une volonté de réaliser des bonnes affaires en faisant un geste pour la planète.
Et si la responsabilité de l’impact carbone de la mode peut être en partie imputée à la jeunesse, celle-ci a pris le taureau par les cornes pour le transport. Avec ses adaptations aux nouveaux modes de mobilité écologique, les jeunes sont bien plus « propres » que leurs ainés dans ce domaine. Ainsi, ils privilégient la marche, le vélo ou les transports en commun. Sur le covoiturage par exemple, 47% des 15-17 ans y ont déjà eu recours contre 33% pour le reste de la population.