Génération identitaire dissous, victoire contre la xénophobie

 Génération identitaire dissous, victoire contre la xénophobie

Manifestation à Paris, le 21 février 2021, de membres et sympathisants de Génération identitaire contre la possible dissolution de Génération Identitaire. Ce groupe d’extrême droite a été dissous le 3 mars 2021, a annoncé le ministre français de l’Intérieur. Bertrand GUAY / AFP

Génération identitaire, groupuscule d’extrême droite, a finalement été dissous hier (3 mars). SOS racisme s’est félicité de la décision du gouvernement.

 

Dissolution

Créé en 2012, Génération identitaire n’est plus. Après la première évocation de sa dissolution (26 janvier) par Gérald Darmanin, le couperet est tombé hier (3 mars) sur le groupuscule d’extrême droite. Dans le viseur du gouvernement depuis plusieurs années, c’est suite à une nouvelle opération anti-migrants dans les Pyrénées (19 janvier) que la volonté de dissoudre ce groupe a été forgée. Génération identitaire est donc finalement tombé victime de ses propos racistes, xénophobes et de ces incitations à la violence.

Incitation à la discrimination

« Cette association et certains de ses militants doivent être regardés comme tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion » indiquait hier Gérald Darmanin dans le décret de dissolution. En outre, il y est également précisé que Génération Identitaire présente « le caractère d’une milice privée ». La procédure de dissolution aura donc durée moins d’un moins puisque ce n’est que le 13 février dernier que le ministre annonçait engager la procédure.

Le problème de la « haine raciste »

Fin 2018, dans un documentaire d’Al Jazeera sur Génération Identitaire, ses membres tenaient notamment des « propos racistes, xénophobes et haineux ».

Suite à sa diffusion, SOS Racisme saisissait le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur en demandant sa dissolution. Aujourd’hui, l’association contre le racisme exprime sa satisfaction mais reste vigilante. Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme : « Cette dissolution, que nous avons demandée à plusieurs reprises, ne règle pas en soi le problème de la haine raciste dont ce groupe est porteur. Mais elle rappelle le droit et le refus de notre pays de laisser se déployer des réseaux dédiés à la stigmatisation de l’Autre, aux agressions et à une politique de l’occupation de l’espace public par une terreur qui chercherait à s’installer progressivement ».