Génération identitaire dissous : feu vert du Conseil d’Etat

 Génération identitaire dissous : feu vert du Conseil d’Etat

Des membres et des partisans du groupe d’extrême droite Génération Identitaire (GI) protestent contre sa possible dissolution Place Denfert Rochereau, à Paris, le 20 février 2021. JULIEN MATTIA / AGENCE ANADOLU / AFP

Les Sages ont confirmé la dissolution de Génération identitaire, car ce groupuscule d’extrême droite « encourage la violence envers les étrangers et la religion musulmane ».



« La dissolution est proportionnée à la gravité des risques pour l’ordre public et la sécurité publique résultant des activités de l’association », a considéré la plus haute juridiction administrative hier, le 3 mai.

Génération identitaire a tenté de contester devant le juge des référés sa dissolution décrétée en mars dernier. A l’annonce des conclusions du Conseil d’Etat, l’association a dénoncé une « décision politique ».

Discrimination, haine ou violence

Le Conseil d’Etat a retenu que Génération identitaire, « sous couvert de contribuer, selon ses dires, au débat public sur l’immigration et de lutte contre le terrorisme islamiste, propage, depuis plusieurs années, des idées (…) tendant à justifier ou encourager la discrimination, la haine ou la violence envers les étrangers et la religion musulmane ».

La juridiction a souligné le fait que « l’association organise en outre des événements connus ou entretenant des sentiments xénophobes ou racistes ». Elle a également estimé que Génération identitaire utilisait « une imagerie et une rhétorique guerrières ».

Defend Europe

Génération identitaire a été fondée en 2012. Elle avait beaucoup fait parler d’elle en janvier dernier. Lorsque ses militants avaient mené une opération anti-migrants dans les Pyrénées. Ils s’étaient rendus au Col du Portillon, dans le département de la Haute-Garonne, près de la frontière espagnole. Ils avaient inscrit sur leurs véhicules le slogan « Defend Europe » et avaient actionné un drone pour « surveiller la frontière » entre la France et l’Espagne.

La justice avait alors ouvert une enquête préliminaire pour « provocation publique à la haine raciale ».

C’est suite à ces faits que Gérald Darmanin avait réagi. Il avait « demandé aux services du ministère de l’Intérieur les éléments qui permettraient de proposer la dissolution » de ce groupuscule d’extrême droite.

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