Gaza : un nouvel espoir de libération des otages israéliens et prisonniers palestiniens

 Gaza : un nouvel espoir de libération des otages israéliens et prisonniers palestiniens

Rassemblement à Tel Aviv pour la libération des otages israéliens, le 11 juin 2024. (Photo : JACK GUEZ / AFP)

Un nouvel espoir pour la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens. Le Hamas ne ferait plus d’un cessez-le-feu permanent une condition préalable à toute négociation.

« Le Hamas exigeait l’accord d’Israël à un cessez-le-feu complet et permanent, comme condition avant de négocier (…) Ce point a été surmonté, les médiateurs s’étant engagés sur le fait que tant que les négociations sont en cours, le cessez-le-feu resterait en vigueur », déclarait hier (7 juillet), à l’AFP, un haut responsable du Hamas, sous couvert d’anonymat.

Alors que la guerre entre le Hamas et Israël entre dans son dixième mois, cette déclaration fait renaître l’espoir d’une reprise des négociations. Mais surtout l’espoir d’une libération des otages israéliens, capturés lors de l’attaque du 7 octobre, et des prisonniers palestiniens.

Conditions

Si le Hamas semble lâcher du lest concernant un cessez-le-feu permanent, les négociations pour la libération des otages seront toutefois soumises à plusieurs conditions. L’organisation a fait part aux médiateurs de trois étapes indispensables qui devront être réalisées prochainement.

La première concerne l’aide humanitaire à Gaza, le Hamas exigeant l’entrée de 400 camions d’aide par jour. Deuxièmement, l’armée israélienne devra libérer le « couloir de Philadelphie et du point de passage de Rafah » reliant le sud de Gaza à l’Egypte. Et enfin, le retrait complet du territoire palestinien.

Le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahou, a indiqué son intention d’envoyer, ces prochains jours, des émissaires à Doha pour échanger avec les médiateurs qataris.

Aide humanitaire

L’accès de l’aide humanitaire sera un élément central pour les négociations à venir. « Gaza est une zone de guerre active avec un environnement opérationnel complexe pour les agences d’aide, y compris l’UNRWA (…) L’aide à grande échelle n’atteint pas les personnes dans le besoin », déclarait (21 juin) Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA, agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.

Ce dernier fustigeait les refus et retards réguliers des convois d’aide coordonnés par les forces israéliennes. Pour le commissaire général, « un cessez-le-feu engagé par toutes les parties » reste la condition indispensable pour garantir « un flux ininterrompu, régulier, coordonné et significatif d’aide humanitaire ».

 

Charly Célinain