Gaza : un enfant de moins de deux ans sur six souffre de malnutrition aiguë
La malnutrition commence à entraîner des morts à Gaza, notamment chez les jeunes enfants. Les ONG sont très inquiètes concernant les prochains mois.
« Les décès d’enfants que nous redoutions sont devenus une réalité, alors que la malnutrition ravage la bande de Gaza (…) Au moins dix enfants seraient morts de déshydratation et de malnutrition à l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, ces derniers jours », alertait hier (3 mars) l’UNICEF dans un communiqué.
En janvier, selon un dépistage de la malnutrition, effectué par l’UNICEF et le PAM (Programme alimentaire mondial), dans le nord de la bande de Gaza, un enfant de moins de deux ans sur six souffre de malnutrition aiguë.
Entrave des opérations humanitaires
Jens Laerke, un porte-parole d’OCHA (Bureau de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU), rappelle que, avant l’envenimement du conflit avec l’attaque du 7 octobre, « les gens avaient de la nourriture, ils étaient capables de produire leur propre nourriture (…) Aujourd’hui, en revanche, trouver de la nourriture à Gaza même – qu’elle provienne de l’agriculture ou de la pêche – « est presque impossible ».
L’accès à l’aide humanitaire est donc devenu vital. Or l’UNICEF dénonce, une nouvelle fois, les entraves aux opérations humanitaires causant directement « un manque généralisé d’aliments nutritifs, d’eau potable et de services médicaux ».
Colis alimentaires
« Le PAM a aidé plus de 1,3 million de personnes en février, mais le PAM et ses partenaires ont besoin de toute urgence d’un meilleur accès pour atteindre tous ceux qui en ont besoin », indiquait le PAM, samedi (2 mars), sur X (Twitter).
Celui-ci précise également fournir des suppléments nutritionnels spécialisés aux femmes enceintes, celles allaitant leur bébé mais aussi à destination des enfants de moins de cinq ans.
Le PAM vise à atteindre 450 000 femmes enceintes et enfants, avec ces colis comprenant un sachet par jour sur 15 jours. L’UNICEF demande, une nouvelle fois, la levée des entraves humanitaires et prévient :
« Aujourd’hui, les décès d’enfants que nous redoutions sont devenus une réalité et risquent d’augmenter rapidement si la guerre ne prend pas fin et si les obstacles à l’aide humanitaire ne sont pas immédiatement levés ».