Gaza : pénurie, bombardement, l’ONU dénonce un « champ de mort »

 Gaza : pénurie, bombardement, l’ONU dénonce un « champ de mort »

António Guterres, Secrétaire général des Nations unies, s’adresse à la presse au siège du Conseil de sécurité à New York, au sujet de la situation à Gaza, le 8 avril 2025. (Photo : Capture : UNTV / webtv.un.org)

Après la trêve, une aide humanitaire bloquée et une nouvelle offensive israélienne ont fait de Gaza un véritable « champ de mort » selon l’ONU.

« Gaza est un champ de mort et les civils sont piégés dans une boucle sans fin de mort », s’indignait hier (8 avril) Antonio Guterres.

Le secrétaire général de l’ONU pointe très directement la responsabilité d’Israël dans la pénurie d’aide humanitaire à Gaza et ses graves conséquences :

« Depuis plus d’un mois, pas la moindre goutte d’aide n’est entrée dans Gaza. Pas de nourriture, pas de carburant, pas de médicaments, pas de biens commerciaux. Alors que l’aide se tarit, les vannes de l’horreur se sont rouvertes ». 

>> A lire aussi : Raphaëlle Maison : « À Gaza, il y a des similitudes avec les génocides du Rwanda et de Srebrenica »

« Pas de pénurie »

« L’aide humanitaire ne manque pas dans la bande de Gaza : plus de 25 000 camions d’aide y sont entrés en 42 jours de cessez-le-feu », répliquait, sur X (8 avril), Oren Marmorstein, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, en réponse à Antonio Guterres.

Dans cette bataille de communication, le porte-parole a pointé, quant à lui, le responsabilité du Hamas et un aveuglement de l’ONU : « Le Hamas a utilisé cette aide pour reconstruire sa machine de guerre. Pourtant, pas un mot dans votre déclaration sur l’impératif pour le Hamas de quitter Gaza ».

« Aucune fourniture humanitaire »

De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dénonçait également un blocage de l’aide humanitaire et une situation critique dans la bande de Gaza.

« Depuis plus d’un mois, aucune marchandise ou fourniture humanitaire n’est entrée à Gaza. Plus de 2,1 millions de personnes sont à nouveau prises au piège, bombardées et meurent de faim, tandis que les vivres, les médicaments, le carburant et les abris s’accumulent aux points de passage, et des équipements vitaux sont bloqués », selon l’organisation.

Cette dernière s’inquiète particulièrement de la saturation du système de santé et de la pénurie de fournitures médicales.

>> A lire aussi : Gaza : le siège israélien accentue encore la pénurie de médicaments