Gaza : l’ONU estime qu’il y a déjà eu plus d’un million de déplacés

 Gaza : l’ONU estime qu’il y a déjà eu plus d’un million de déplacés

Gaza, Palestine.-Mohamed Zaanoun / Middle East Images / Middle East Images via AFP

Les déplacements de population du nord vers le sud de la bande Gaza se multiplient. La situation humanitaire dans le sud inquiète.

 

Pendant cette première semaine de conflit entre le Hamas et Israël, l’ONU estime que près d’un million de personnes ont jusqu’ici (15 octobre) été déplacées vers le sud de la bande de Gaza. C’est donc près de la moitié de la population gazaouie (2,4 millions au total) qui a dû fuir le nord sous la menace d’une offensive terrestre israélienne.

Un chiffre qui a « augmenté significativement dans les dernières 24 heures » et qui devrait continuer de monter dans les prochains jours, selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.

 

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L’enjeu de l’eau potable

« L’eau potable commence à devenir rare dans le sud de la bande de Gaza et la difficulté à s’en procurer rajoute à la détresse des populations » déplorait Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué (14 octobre). Pour l’ONG, le rétablissement de l’accès à l’eau potable est l’urgence principale au moment où des dizaines de milliers de personnes affluent du nord suite à l’ultimatum d’Israël.

Cependant MSF craint que cette fuite vers le sud soit vaine mais décrit également une population « prise au piège dans la bande de Gaza » et « exposée aux bombardements dans l’ensemble du territoire ». 

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Inquiétude

« Nous sommes extrêmement inquiets du sort des personnes qui n’ont pas pu se déplacer, comme les blessés, les malades, les soignants et dont on peut craindre l’anéantissement au vu des déclarations des autorités militaires israéliennes » avouait MSF qui se montre très pessimiste concernant les personnes bloquées aux nord de la bande de Gaza.

La présidente de l’ONG, Isabelle Defourny, souhaite que des « zones sécurisées » et des « points de passages » demeurent dans le nord, notamment pour que les collaborateurs palestiniens de MSF puissent eux aussi fuir la zone.