Gaza : les ONG exhortent Israël au respect du droit humanitaire
Les ONG condamnent unanimement l’attaque de l’hôpital al-Ahli al-Arabi (17 octobre) et appellent une fois de plus au respect du droit international humanitaire.
« Il était impossible de se plier à cet ordre d’évacuation en raison du climat d’insécurité qui règne actuellement, de l’état de santé critique de nombreux patients, du manque d’ambulances, de personnel et de lits dans le système de santé, ainsi que de l’absence de solutions pour abriter les personnes déplacées », déplorait l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un communiqué, peu après l’offensive ayant ciblé l’hôpital al-Ahli al-Arabi, situé au nord de la Bande de Gaza.
Selon les derniers chiffres (18 octobre) du ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien, la frappe a causé la mort de 471 personnes. Jusqu’ici, le gouvernement israélien et l’autorité palestinienne se renvoient la responsabilité du tir.
>> A lire aussi : « J’en ai rien à faire des 2 millions de personnes à Gaza », David Antonelli, président de Corse-Israël sur I24 news
Situation catastrophique
L’Unicef condamne également l’attaque de l’hôpital al-Ahli al-Arabi et s’inquiète de l’accès à l’eau et l’électricité puisque, depuis le 11 octobre, « l’unique centrale électrique de la région a épuisé ses réserves » : « Désormais l’eau, l’électricité et le traitement des eaux usées sont coupés (…) En accord avec le droit international humanitaire, il est impératif que les services essentiels soient protégés et accessibles à tout instant ».
De plus, l’ONG appuie sur la souffrance ainsi que le traumatisme que vivent les enfants des deux camps : « Palestiniens ou Israéliens, ils sont avant tout des enfants qui méritent d’être protégés, d’être pris en charge et de vivre en paix ».
>> A lire aussi : Guerre à Gaza : Youcef Atal suspendu et objet d’une enquête pour «apologie du terrorisme»
Droit international
L’OMS rappelle que « le droit international humanitaire doit être respecté, ce qui signifie que les soins de santé doivent bénéficier d’une protection active et ne jamais être pris pour cibles ». Hier (18 octobre), le gouvernement israélien a indiqué que « Israël n’empêchera pas l’aide humanitaire depuis l’Egypte tant qu’il s’agit de nourriture, d’eau et de médicaments pour la population civile dans le sud de la bande de Gaza ». Cependant, il a également ajouté que tant que le Hamas ne libérera pas les otages, l’accès de l’aide humanitaire à Gaza, via le territoire israélien, ne sera pas autorisé.