Gaza : les enfants sont particulièrement touchés selon l’UNICEF
Des enfants regardent les décombres, les débris et un véhicule détruit à la suite d’un bombardement israélien sur Rafah dans le sud de la bande de Gaza, le 7 février 2024. Selon l’UNICEF, plus de 5 350 enfants sont morts depuis le 7 octobre 2023. Photo par Mohammed ABED / AFP
Depuis les attaques du 7 octobre dernier, le bilan humain est effroyable, et les enfants sont particulièrement exposés, comme le regrette l’UNICEF.
« L’UNICEF n’a eu de cesse de demander la libération sans délai des deux enfants israéliens pris en otage le 7 octobre 2023. Nous continuerons de nous préoccuper de leur sort, tant qu’ils ne seront pas sains et saufs », rappelle Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France.
Plus de quatre mois après l’attaque du Hamas, l’ONG déplore un bilan catastrophique et notamment concernant les enfants. Au 12 février, du côté israélien, le bilan était de 1 200 morts dont 36 enfants et plus de 7 500 blessés.
Dans la bande de Gaza, il était de 28 340 morts, dont plus de 5 350 enfants et au moins 3 250 femmes. Pour l’UNICEF, « la bande de Gaza est aujourd’hui l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant ».
Santé mentale
Insécurité alimentaire aiguë, eau et électricité coupées depuis plusieurs mois, les conditions de survie sont extrêmement précaires. Plusieurs mois pendant lesquels les enfants sont confrontés aux situations de violence les plus extrêmes selon l’UNICEF.
Jonathan Crickx, responsable de la communication du bureau palestinien de l’ONG, précise : « Ils [les enfants palestiniens, ndlr] présentent des niveaux d’anxiété extrêmement élevés, de l’insomnie et une perte d’appétit. Ils subissent des crises émotionnelles et des crises de panique dès qu’ils entendent le bruit des bombardements ».
Accès à l’aide humanitaire
La situation humanitaire est extrêmement difficile à Gaza. L’UNICEF fait partie des rares acteurs humanitaires encore présents dans le sud de la bande de Gaza. Ils exhortent une nouvelle fois la communauté internationale à œuvrer pour faciliter l’acheminement de l’aide.
Ted Chaiban, directeur général adjoint de l’ONG, déclare : « Il est impératif que les restrictions d’accès soient levées, que des communications terrestres fiables soient assurées et que la circulation des fournitures humanitaires soit facilitée, afin que les personnes privées d’aide depuis des jours reçoivent l’assistance dont elles ont désespérément besoin ».
