Gaza : les difficultés d’acheminement de l’aide humanitaire persistent
L’aide humanitaire n’arrive que très difficilement dans Gaza malgré les efforts des ONG. Parmi elles, l’Unicef tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme.
« Lorsque j’étais à Gaza la semaine dernière, nous avons essayé pendant six jours d’acheminer du carburant et des fournitures médicales vers le nord et pendant six jours, les restrictions de mouvement nous en ont empêchés », un témoignage partagé vendredi (12 janvier) par la représentante spéciale de l’Unicef sur la situation des enfants, Lucia Elmi.
Les bombardements incessants qui s’abattent sur la bande de Gaza rendent la situation extrêmement compliquée. Pour l’Unicef, la perspective d’une « triple menace » (conflit, maladies, malnutrition) se fait de plus en plus pressante, et notamment concernant les enfants gazaouis insiste l’ONG.
Restrictions
« Hier (11 janvier), seuls 139 camions (73 via Rafah et 66 via Kerem Shalom) sont entrés (…) Et certains matériaux dont nous avons cruellement besoin font toujours l’objet de restrictions, sans justification claire » s’indignait la représentante de l’Unicef.
Le matériel en question est vital puisqu’il s’agit notamment de générateurs et d’éléments pour remettre en état les infrastructures d’eau. Bombardements, restrictions, coupures de communication, autant d’obstacles qui entravent une aide humanitaire absolument nécessaire. L’ONG plaide donc, une fois de plus, pour un cessez-le-feu « immédiat et durable ».
Aide par les airs
Dans ce tableau très pessimiste de la situation humanitaire à Gaza, le 5 janvier dernier, via un message sur le réseau social X, Emmanuel Macron annonçait ce qui ressemble à un début d’alternative : « La situation humanitaire reste critique à Gaza. Dans un contexte difficile, la France et la Jordanie ont livré par les airs de l’aide à la population et à ceux qui lui portent secours ».
Ce sont sept tonnes d’aide humanitaire et sanitaire qui ont pu être larguées sur la bande de Gaza. Une bulle d’oxygène, insuffisante mais qui ouvre le champ des possibles.
Malgré tout, pour l’Unicef, le salut viendra de l’ouverture de tous les points de passage vers la bande de Gaza ou encore un « processus d’approbation et d’inspection plus rapides, plus efficaces et prévisibles pour l’aide ».