Gaza: Human Rights Watch accuse Israël d’actes de génocide

 Gaza: Human Rights Watch accuse Israël d’actes de génocide

Enfants de Gaza transportant de l’eau sur un chariot parmi les décombres, le 11 décembre 2024. Selon Human Rights Watch, Israël a délibérément imposé des conditions privant les civils de Gaza d’un accès suffisant à l’eau, causant des milliers de morts. (Omar AL-QATTAA / AFP)

Dans une enquête, l’organisation internationale pointe les restrictions de l’« accès à l’eau » pour les Palestiniens depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

« Les autorités israéliennes ont délibérément créé des conditions de vie visant à causer la destruction d’une partie de la population de Gaza, en privant intentionnellement les civils palestiniens de l’enclave d’un accès adéquat à l’eau, ce qui a probablement causé des milliers de morts », écrit Human Rights Watch dans son enquête menée pendant près d’un an.

Son rapport de près de 200 pages cite plusieurs professionnels de santé actifs dans la bande de Gaza affirmant que le manque d’eau a conduit à des décès, en causant ou favorisant des maladies, notamment chez des nourrissons.

Intention génocidaire ?

L’association évoque ainsi une volonté d’« extermination ». Elle accuse Israël « d’actes de génocide » et non de génocide, une accusation qui nécessiterait de faire la preuve d’une intention génocidaire. Quoiqu’il en soit, Israël a ratifié en 1951 la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Human Rights Watch demande à Israël de « garantir immédiatement » une quantité suffisante d’eau, de carburant et d’électricité à Gaza et appelle la communauté internationale à « prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher qu’un génocide soit commis par les autorités israéliennes à Gaza ».

« Fabriqué de toutes pièces »

Human Rights Watch dit, par ailleurs, avoir sollicité l’armée israélienne sur les faits détaillés dans le rapport mais ne pas avoir reçu de réponse. Le gouvernement israélien estime que le rapport de l’ONG est « truffé de mensonges éhontés », évoquant une « propagande anti-israélienne ».

Ce n’est pas le premier rapport qui va dans ce sens. Au début du mois, Israël avait ainsi dénoncé une étude d’Amnesty International comme étant « fabriqué de toutes pièces, entièrement faux et basé sur des mensonges ».