Gaza : des organisations exhortent l’UE à suspendre son accord d’association avec Israël
L’Union européenne doit-elle hausser le ton et suspendre son accord d’association avec Israël ? C’est ce que préconisent près de 200 organisations européennes.
Blocage des aides, bombardements d’hôpitaux, de zones comprenant des civils, de nombreuses organisations européennes pointent des violations du droit international par le gouvernement israélien.
C’est pourquoi 195 organisations de la société civile, de toute l’UE, ont adressé une lettre (12 mars) aux décideurs européens dont Mme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, M. Charles Michel, président du Conseil européen, Mme Roberta Metsola, présidente du Parlement européen.
Avec ce courrier, les organisations demandent la suspension de l’accord d’association UE-Israël : « Ces violations constituent un non-respect des clauses des « éléments essentiels » qui stipulent que l’accord est conditionné au respect des droits humains et des principes démocratiques par les parties ».
Blocage
Destruction d’infrastructures civiles, déplacement de la majorité de la population, système de santé à l’agonie, bombardement d’hôpitaux, risque de famine, Israël asphyxie Gaza. Une situation de non-respect des droits humains dénoncée par les organisations signataires :
« Cette situation résulte du bombardement de Gaza et du blocage par Israël de l’accès à la nourriture, à l’eau, au carburant, aux médicaments, à l’aide humanitaire et de la perturbation du système d’égouts. Il s’agit là de violations claires et bien établies des droits humains des Palestiniens et Palestiniennes ».
Violations
Depuis l’attaque du 7 octobre, les instances internationales ont dénoncé de graves violations des droits humains. Mais les organisations soulignent également que, avant même cette période, le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies avait déjà conclu que des violations avaient été commises.
« L’établissement et l’expansion de colonies illégales en Cisjordanie font partie de ces violations, entraînant notamment l’expropriation de terres privées appartenant à des populations palestiniennes, la discrimination raciale due à l’expulsion forcée de ces populations et à la démolition de leurs biens (…) ainsi que des restrictions à la liberté de circulation pour les Palestiniens et Palestiniennes », insistent les organisations pour appuyer leur demande de suspension de l’accord UE-Israël.
Avec 28,8 % de ses échanges de marchandises en 2022, l’UE est le premier partenaire commercial d’Israël.