Gaza : des ONG réaffirment que l’acheminement terrestre de l’aide humanitaire est vital

 Gaza : des ONG réaffirment que l’acheminement terrestre de l’aide humanitaire est vital

Illustration / Poste-frontière de Kerem Shalom, situé dans le sud de la bande de Gaza. Menahem KAHANA / AFP

L’aide humanitaire doit être acheminée à Gaza par voie terrestre, selon des ONG. Pour ces dernières, les largages aériens ne suffisent pas.

 

Il faut « obtenir un cessez-le-feu immédiat et permanent et un accès complet et sans entrave pour l’aide humanitaire par tous les points de passage terrestres (…) les États ne peuvent se cacher derrière les largages aériens et un corridor maritime pour créer l’illusion qu’ils répondent adéquatement aux besoins à Gaza », clament 25 ONG internationales dans un communiqué (13 mars).

Elles expliquent que les largages aériens sont loin d’être aussi efficaces que l’acheminement terrestre. « Alors qu’un convoi de cinq camions peut transporter environ 100 tonnes de nourriture et de matériel (…) les derniers largages aériens n’ont pu livrer que quelques tonnes chacun », précisent-elles.

Insécurité alimentaire

L’acheminement de l’aide alimentaire à Gaza reste une question prioritaire, à l’heure où des enfants meurent de malnutrition aiguë selon les ONG. Les signataires du communiqué mettent en garde face à un niveau d’insécurité alimentaire « critique » :

« La proportion de la population en situation de crise alimentaire est la plus grande jamais enregistrée sur l’échelle IPC, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire ». 

Pour qu’un acheminement sécurisé de l’aide alimentaire puisse être de nouveau mis en place, les ONG rappellent qu’il est plus que jamais nécessaire de « mettre un terme aux bombardements incessants et aux restrictions ».

Volonté politique

Des largages aériens pour se dédouaner d’un immobilisme, dans le meilleur des cas, qui a déjà coûté de nombreuses vies de civils à Gaza ? Les ONG exhortent les gouvernements à prendre conscience de leurs responsabilités : « Certains des États qui ont mené des opérations de largage d’aide fournissent aussi des armes aux autorités israéliennes, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ». 

Mettre fin au blocus de l’aide humanitaire, levée des restrictions aux points de passage et obtention d’un cessez-le-feu immédiat, ne sont possibles, pour les ONG, qu’avec du courage politique : « Il ne manque que la volonté politique des États pour faire respecter l’accès ».

 

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