Gaza : depuis le cessez-le-feu, l’aide humanitaire afflue
Avec le cessez-le-feu, l’aide humanitaire peut enfin entrer à Gaza. Plusieurs centaines de camions d’aide, notamment alimentaire, parviennent à la population.
Dimanche (19 janvier), avec l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, pas moins de 630 camions d’aide humanitaire sont entrés à Gaza, selon Tom Fletcher sous-secrétaire général du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Jusqu’ici, en 2025, seulement 47 camions avaient pu entrer dans l’enceinte. Avec l’accord de trêve, le minimum fixé est de 600 camions d’aide par jour, dont 50 de carburant rappellent les autorités égyptiennes.
« Il s’agit d’une première étape cruciale, mais les besoins à Gaza sont immenses. Cela fait bien trop longtemps que deux millions de personnes ont un besoin urgent de nourriture et d’autres produits de première nécessité », déclarait Cindy McCain, Directrice exécutive du Programme Alimentaire Mondial (PAM).
Aide prépositionnée
Le jour même du cessez-le-feu, des convois du PAM sont entrés dans Gaza depuis le nord et le sud. « Le PAM dispose de suffisamment de nourriture prépositionnée le long des frontières et en route vers Gaza pour nourrir plus d’un million de personnes pendant 3 mois », indique l’organisation. Colis alimentaires, farine de blé, produits pour suppléments nutritionnels, pour commencer.
Le PAM prévoit également de fournir aux familles des bons électroniques, ou de l’argent liquide, « afin qu’elles puissent acheter elles-mêmes de la nourriture et d’autres produits essentiels ».
A terme, l’objectif sera de travailler à la reprise de la production alimentaire locale.
Importance des postes-frontières
Le PAM prévient également que, afin de faciliter la distribution de l’aide, les postes-frontières doivent rester ouverts et fonctionner de manière « efficace et fiable », pour permettre aux équipes humanitaires de se déplacer « librement et en toute sécurité » dans Gaza.
Hier (20 janvier), le poste-frontière de Rafah, au sud de l’enclave, était toujours fermé aux mouvements de marchandises et de personnes.
Selon le ministre égyptien des Affaires étrangères la réouverture de Rafah n’aura lieu qu’« après le retrait complet de l’armée israélienne du poste côté palestinien et du corridor [de Philadelphie, une zone tampon avec l’Egypte le long de la frontière, côté palestinien, NDLR] ».