Zied et Bouna : Estrosi suggère aux parents de mieux éduquer leurs enfants

 Zied et Bouna : Estrosi suggère aux parents de mieux éduquer leurs enfants

Le maire de Nice s’est réjoui de la relaxe des deux policiers à l’issue du procès pour non-assistance à personne en danger dans le cadre de la mort de deux adolescents en 2005.


Le député UMP Christian Estrosi s’est réjoui de la relaxe de deux policiers après la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois en 2005, estimant que « les familles n'ont qu'à éduquer » pour « qu'ils ne deviennent pas des délinquants ».


 


Estrosi réjoui de la relaxe


« Je ne peux que me réjouir qu'ils aient été relaxés », a déclaré M. Estrosi mardi sur iTÉLÉ, au lendemain de la relaxe des policiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger après ce drame à l'origine de trois semaines d'émeutes il y a dix ans en région parisienne.


« Les familles n'ont qu'à éduquer leurs enfants et faire en sorte qu'ils ne soient pas des délinquants. Malheureusement, ça s'est terminé par un évènement extrêmement triste, la disparition d'un enfant, et je comprends qu'une famille puisse être triste. Mais en même temps si l'État, de droite comme de gauche, fait son devoir pour que nous fassions disparaître ces cités de non-droit et qu'il y ait dans notre pays une éducation qui ne conduise pas à de tels comportements, on évitera ces drames », a développé M. Estrosi.


Comme iTÉLÉ lui objectait qu'il n'y avait « aucune preuve » que Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, étaient des délinquants, M. Estrosi a répondu : « Mais de quoi parlez-vous ? Ils étaient bien en excès de vitesse », insiste-t-il alors que les deux jeunes étaient à pied. « La justice a tranché, elle a donné raison aux policiers », a-t-il martelé.


 


10 ans de procès pour une relaxe


Les faits remontent au 27 octobre 2005, lorsque la police intervient sur un chantier de Clichy-sous-Bois, au nord de Paris. Des adolescents revenant de jouer au football prennent peur et s'enfuient en courant, poursuivis par les hommes en uniforme.


Le double décès avait déclenché trois semaines d'émeutes, les plus graves dans l'histoire des banlieues françaises. Le gouvernement de l'époque dirigé par Dominique de Villepin, avec Nicolas Sarkozy à l'Intérieur et dont M. Estrosi était le secrétaire d'État, avait déclaré l'état d'urgence.


« Dix ans que ces malheureux policiers sont mis en examen. Ils sont relaxés aujourd'hui. On ne peut pas le 11 janvier dernier défiler dans les rues de France pour la première fois en applaudissant les policiers, les forces de l'ordre et les forces de sécurité intérieure, et en même temps les traîner dans la boue surtout lorsqu'ils vont à la reconquête de territoires perdus de la République », a dit M. Estrosi.


Rached Cherif


(Avec AFP)