[Vidéo] Le camp de migrants de Grande-Synthe
Le camp de migrants de Grande-Synthe (Nord) sera difficile à reconstruire. Il a été réduit ce lundi 11 avril dans la soirée à "un amas de cendres" par un violent incendie. Environ 1 500 migrants, principalement des Kurdes irakiens, y vivaient fin mars dans 300 cabanons en bois.
Le feu s'est déclaré après une rixe entre Afghans et Kurdes qui a fait six blessés, lundi après-midi, a affirmé le préfet du Nord, Michel Lalande. Des bagarres à l’arme blanche entre migrants ont éclaté à l’intérieur du camp vers 18h30. Les rixes se sont poursuivies tard dans la nuit, malgré l'intervention de deux compagnies de CRS .
"Il a dû y avoir des mises à feu volontaires en plusieurs endroits différents, ce n'est pas possible autrement", a ajouté Olivier Caremelle, directeur de cabinet du maire de Grande-Synthe, à l'AFP.
L'incendie survenu après ces incidents a détruit au moins 70% du camp, selon un correspondant de Franceinfo sur place. "A ce que je peux voir par moi-même, tout a brûlé. Il reste une cuisine communautaire et le point d'information, a déclaré Olivier Caremelle. Mais il est impossible de parcourir tout le camp et donc de se faire une idée vraiment précise de l'étendue des dégâts."
Le camp de Grande-Synthe a été réduit "à un amas de cendre", a abondé le préfet du Nord, Michel Lalande. "Il sera impossible de remettre des cabanons à la place de ceux qui restaient auparavant." Les migrants ont été évacués du camp et seront relogés dans des hébergements d'urgence, a assuré le préfet, précisant que la ville de Grande-Synthe avait d'ores et déjà mis à disposition deux gymnases.
Nadir Dendoune