Une soirée pour tenter de comprendre les rapports entre l’éducation nationale et les quartiers

 Une soirée pour tenter de comprendre les rapports entre l’éducation nationale et les quartiers

Illustration – JULIEN MATTIA / NURPHOTO / AFP


« Nos quartiers et l'éducation nationale, on en parle ? », thème d'une soirée proposée par deux associations de Villiers-sur-Marne (94) : Fifty Fifty et Les Zégaux. Durant une première partie de la soirée, la projection d'une série d'interviews, réalisées par Les Zégaux, ouvrira le débat en parlant de racisme. Suivie d'une seconde partie axée sur l'éducation dans les quartiers. Deux thèmes qui se croisent et sont malheureusement au cœur des préoccupations de certains quartiers. 


Intéresser la population locale


Des élèves, de différents âges, témoignent, dans un décor des plus minimalistes, de leurs sentiments ou de leurs expériences sur le racisme. Couvrant quelques thèmes, comme les stéréotypes ou la discrimination à l'école, ces interviews permettent de se faire une idée de la façon dont ces jeunes vivent le racisme.


L'école sera également au cœur de la seconde partie de la soirée. Le racisme, l'éducation nationale qui semble oublier trop souvent les quartiers populaires, des thèmes directement liés aux préoccupations de la population comme le voulait Mamadou Dramé de l'association Fifty Fifty : « Intéresser la population locale à des problématiques qui peuvent les toucher (…) Pourquoi l'échec scolaire, le décrochage. Le but c'est de rencontrer des professeurs qui pour la plupart sont issus de quartiers populaires. Avoir leur retour sur le pourquoi des problèmes que les jeunes des quartiers peuvent rencontrer au niveau scolaire. Avoir un diagnostic, des amorces de réponses à tout ça ».


 


Faire vivre le quartier


« On ne va pas prétendre avoir des solutions à fournir mais déjà se poser les bonnes questions et essayer de réfléchir ensemble » explique l'association Fifty Fifty concernant l'école, mais cette remarque pourrait également s'appliquer à la problématique liée au racisme. Fifty Fifty est une association qui est engagée sur divers terrains. Cette dernière agit par le sport, avec la création d'un club de Ju Jitsu Brésilien, mais également par les cultures urbaines, avec des ateliers d'écriture et du djing notamment.


Pour Mamadou Dramé, par la multiplication de l'organisation d'événements comme celui qui aura lieu ce soir, avec ses moyens, l'association compte bien améliorer la vie du quartier : « Nous avons organisé un premier événement au mois de décembre, là c'est le deuxième. Nous avons pour ambition d'organiser un événement chaque mois. Nous essayons de faire vivre le quartier à notre mesure ».


Intéresser et faire réfléchir la population à différentes problématiques qui la concernent directement, une ambition que l'association semble tenir avec abnégation.


CH. Célinain