Une rentrée scolaire sous tension due au manque de moyens (93)

 Une rentrée scolaire sous tension due au manque de moyens (93)

Bourget (93) – Rentrée scolaire 4 septembre 2017 : les enseignants du lycée Germaine Tillion en grève. Crédit photo : Mairie du Bourget


Hier (4 septembre), c'était la rentrée scolaire dans tous les établissements de France, ou presque. Au Bourget (93), les enseignants du lycée Germaine Tillion étaient en grève. Si l'ouverture de ce lycée date de 2014, il est sujet, comme de nombreux autres en Seine-Saint-Denis, à un manque de moyens criant. Les enseignants ne veulent pas recommencer toute une année sans garanties…


Insuffisances


Les problèmes rencontrés au lycée Germaine Tillion ressemblent pour beaucoup à ceux rencontrés depuis des années dans les établissements du département : manque de CPE, manque d'enseignants, de plus en plus de personnel contractuel et précarisé… Un manque de moyens évident faisant regretter aux enseignants le fait que malgré qu'il soit situé « dans des quartiers récemment entrés en « politique de la ville » », le lycée n'a « reçu aucun classement ».


Expérimentation et réalité


Ouvert en 2014, le lycée Germaine Tillion est un établissement expérimental avec une « offre scolaire cohérente » et « un climat de travail apaisant ». La volonté était également de soulager les établissements environnants surchargés, pari pas tenu selon les enseignants : « (…) il a immédiatement rencontré les mêmes difficultés que ses voisins, sans réellement soulager les lycées du secteur. En effet, l’institution a été incapable de s’adapter à la réalité, pourtant connue depuis longtemps, de la montée démographique dans le département ».


Exemple ou alibi ?


En mars dernier, Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de l'Education nationale, remettait à l'établissement le Prix national des écoles et établissements innovants. Six mois plus tard, devant l'incapacité d'obtenir des moyens permettant d'obtenir pour les élèves la même éducation que tous les autres sur le territoire français, les enseignants sont indignés : « Il nous est désormais insupportable de devenir l’alibi d’une politique indigne de l’école républicaine, alors que nous manquons cruellement de moyens ».


Cette première rentrée scolaire sous le gouvernement est déjà compliquée, notamment en Seine-Saint-Denis, parent pauvre de l'éducation en France.


CH. Célinain