Une rencontre-débat, 10 ans après les émeutes
Les événements pour commémorer la disparition de Zyed Benna et Bouna Traoré vont s’enchaîner à l’approche de la date du 27 octobre. L’occasion de faire le point sur ces 10 années passées. C’est ce que propose la rencontre de ce soir intitulée « Ma cité a craqué. 10 ans après les révoltes urbaines de 2005 ».
Cette rencontre-débat, organisée par la revue « Mouvements », va réunir la professeure d'études urbaines à l'université Paris-Ouest-Nanterre, Marie-Hélène Bacqué ; le coprésident de la coordination « Pas sans nous », Mohamed Mechmache et le docteur en sociologie et maître de conférences en sciences politiques de l'Université de Nantes, Renaud Epstein. Cet événement a lieu ce soir (24 septembre) à la librairie « Le genre urbain », située rue de Belleville à Paris.
Présent dans l’imaginaire collectif
« Qui se souvient des émeutes de 2005 ? ». Cette question de Manuel Valls, le 20 janvier, dernier a eu le mérite d’en poser beaucoup d’autres et donc de faire réagir bon nombre de militants de quartiers. « Le souvenir des trois semaines de révolte demeure pourtant bien présent dans les quartiers populaires et dans l’imaginaire collectif », vont lui répondre les intervenants de ce soir.
Perspectives politiques
La revue « Mouvements » consacre donc entièrement son prochain numéro au « bilan » que l’on peut faire, non pas seulement sur les émeutes de 2005 mais plus sur la décennie qui a suivi cette révolte des quartiers populaires, « pour tenter de dégager des perspectives politiques dont l’absence a été crûment mise à jour par les débats publics du mois de janvier 2015 ».
Le ton est donné. Ce soir, Marie-Hélène Bacqué, Mohamed Mechmache et Renaud Epstein ne pourront que constater que les émeutes de 2005 n’ont « pas provoqué des réponses politiques à la hauteur de la crise sociale, urbaine et démocratique » qu’elles révélaient. Elles ont « marqué une génération, suscitant des initiatives multiples et des formes diverses de politisation « à bas bruit » ».
Chloé Juhel