Une deuxième plainte contre Tariq Ramadan pour viol
Une femme de 42 ans a porté plainte pour viol contre l’islamologue le soir du 26 octobre à Paris, apprend-on ce soir vendredi. Les faits présumés qu’elle dénonce remontent cette fois à 2009 et seraient, selon son récit, "d’une grande violence".
Les ennuis judiciaires de l’intellectuel islamologue suisse Tariq Ramadan continuent. Vendredi, une ex-salafiste de 40 ans, Henda Ayari, avait porté plainte contre le quinquagénaire pour viol auprès du procureur de la République de Rouen. Ce qui conduisait, en début de semaine, à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris.
Mais jeudi soir, une deuxième femme a aussi déposé plainte pour viol contre l’islamologue d'après le Parisien, auprès du procureur de la République de Paris, via son avocat, Me Eric Morain. Cette femme de 42 ans, convertie à l’islam et souffrant d’un handicap aux jambes, dénonce dans sa plainte des scènes de violence sexuelle d’une grande brutalité.
Tout comme pour Henda Ayari, les faits dénoncés par cette nouvelle plaignante se déroulent dans la chambre d’un grand hôtel, mais cette fois en province, courant automne 2009. Elle affirme qu’après des échanges d’ordre religieux avec le théologien sur les réseaux sociaux durant plusieurs mois, celui-ci lui aurait organisé une rencontre dans le hall de l’hôtel en marge de l’une de ses conférences. Prétextant vouloir se mettre à l’abri de regards indiscrets, Tariq Ramadan aurait alors invité la jeune femme à boire un thé dans sa chambre pour "prolonger plus sereinement leur discussion". Elle déclare ensuite avoir été contrainte à un acte sexuel "particulièrement violent".
La victime présumée serait parvenue d'après ses dires à se sauver "alors que Tariq Ramadan était occupé dans la salle de bains". Dans sa plainte, la quadragénaire décrit ensuite une longue descente aux enfers ponctuée par une dépression, la perte de son logement et une tentative de suicide par médicament.
Me Yassine Bouzrou, avocat de Tariq Ramadan, n’a pas souhaité faire de commentaire sur cette nouvelle plainte. Concernant les accusations de Henda Ayari, le juriste avait opposé dès samedi un démenti formel, et porté plainte mardi pour dénonciation calomnieuse.
Depuis la vague de dénonciations dite "post Harvey Weinstein", les plaintes se multiplient contre des figures publiques en Occident et dans une moindre mesure dans le monde arabe, souvent encouragées par des militantes féministes dont Caroline Fourest en France.