Un troisième tunisien « radicalisé » expulsé vers la Tunisie en moins d’un mois
Un Tunisien « radicalisé » a été expulsé par la France vers son pays, en raison de « la menace » qu'il « faisait peser sur l'ordre public », a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, une mesure portant à 3 le nombre de Tunisiens expulsé en un mois et à 18 au total le nombre d'expulsions de ce type depuis début 2016.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a décidé « l'éloignement vers la Tunisie de M. Mohsen M’Hadi, ressortissant de ce pays, compte tenu de la menace que faisait peser sur l'ordre public le maintien de cet individu radicalisé sur le territoire national », a fait savoir dans un communiqué le ministère.
Placée sous le régime exceptionnel de l'état d'urgence depuis les attentats jihadistes du 13 novembre à Paris et Saint-Denis dans sa banlieue (130 morts), la France a été frappée par deux attentats cet été : à Nice le 14 juillet (86 morts), et le 26 juillet contre une église près de Rouen au cours duquel un prêtre a été égorgé.
« Depuis 2012, plus de 80 arrêtés d'expulsion d'individus radicalisés ont été pris », rappelait la place Beauvau début septembre. Toutefois, même s’ils représentent une menace en raison des soupçons qui pèsent sur eux, les expulsés n’ont pas été condamnés et ne devraient donc vraisemblablement pas l’objet d’une arrestation à leur arrivée. Si un certain nombre d’assignations à résidence ont été décidées à l’encontre de Tunisiens de retour des zones de tension. Le sort de ceux qui sont expulsés d’Europe n’est cependant pas clairement prévu.
Rached Cherif