Troisième édition du festival israélo-palestinien « décalé »

 Troisième édition du festival israélo-palestinien « décalé »

Inés Weill-Rochant et Kenza Alaoui (D) fondatrice du festival Pèlerinage en décalage


 


Alors que le 3 juin dernier, s'est tenue à Paris une réunion ministérielle avec 28 délégations étrangères dans le but de relancer le processus de paix entre Israël et la Palestine, des artistes de ces deux pays se rassembleront autour d'un festival « en décalage » à partir du samedi 11 juin à la Bellevilloise, pour "faire tomber les barrières et les clichés".


 


Créé par deux jeunes filles : Inés Weill-Rochant et Kenza Alaoui, le festival Pèlerinage en décalage rassemble chaque année au cœur du XXème arrondissement de Paris, dans l'enceinte de la Bellevilloise, des artistes palestiniens et israéliens autour d'un festival apolitique.


Kenza, d’origine marocaine, musulmane, est née à Rabat et Inés, française de tradition juive est née à Jérusalem. Si Rien ne les prédestinait à devenir un duo de choc, leur rencontre sur le campus Moyen-Orient et Méditerranée de Science Po à Menton les a énormément fait évoluer. L'une a perfectionné son arabe grâce à une année d'études au Caire tandis que l'autre s'est initiée à l'hébreu en choisissant Tel Aviv comme destination pour sa 3ème année à l'étranger. Depuis que leurs chemins se sont croisés, les deux jeunes filles ne se quittent plus et organisent chaque année depuis 2014 le festival pèlerinage en décalage. Un festival qu'elles relancent pour une troisième édition cette année les 11 et 12 juin.


Si les réactions à leur initiative étaient plutôt interloquées au départ, les deux jeunes filles ont décidé d'ignorer les récalcitrants et de mener au bout leur projet « fou ». A l'ère d'Internet, la première édition du festival fut financée uniquement à travers une plateforme de crowdfunding. Accueillant en 2014, plus de 1 200 personnes et 2 600 en 2015 ainsi qu’une cinquantaine d’artistes en tout, Inès et Kenza ne comptent pas s'arrêter là.


Dès la seconde édition, le festival a pu obtenir une subvention de la mairie de Paris ainsi que la confiance de nombreux mécènes leur permettant de renouveler l'expérience à nouveau avec un weekend de festivités. Un weekend qui s'organisera sur les trois étages de la Bellevilloise avec au programme des ateliers linguistiques, des ateliers de danse ainsi que des concerts, des performances poétiques, et diverses projections.


Amina Chagar