Tariq Ramadan : Les vraies fausses nouvelles révélations

 Tariq Ramadan : Les vraies fausses nouvelles révélations


Mediapart et l'hebdomadaire belge Le Vif ont révélé l’existence d’un accord conclu entre Tariq Ramadan et une femme pour qu’elle efface des publications en ligne faisant mention de leur relation et de l’emprise psychologique de l'islamologue suisse. Conclue en 2015, cette convention a en fait été prononcée publiquement par un tribunal de Bruxelles.


Tariq Ramadan a passé un accord avec Majda Bernoussi, une Belge d'origine marocaine pour qu'elle cesse ses révélations publiques sur leur « relation », a indiqué mercredi la justice belge. Contacté par l'AFP, Luc Hennart, président du tribunal de première instance de Bruxelles, a confirmé des informations parues sur Mediapart et l'hebdomadaire belge Le Vif.


En mai 2015 a été prononcé à Bruxelles un jugement public entérinant un accord entre Majda Bernoussi et Tariq Ramadan. Cette dernière, qui ne l'accusait pas de viol, dénonçait en revanche sur internet son emprise psychologique et une relation destructrice. L’intellectuel suisse est par ailleurs mis en examen et écroué depuis février suite à deux plaintes pour viol instruites en France, et fait l’objet d’une troisième plainte déposée début mars.


L'accord « prévoit que Majda Bernoussi retire ses publications sur le web et cesse d'en publier de nouvelles, moyennant une somme d'argent donnée par Tariq Ramadan », a détaillé Luc Hennart. « Cette transaction intervenue entre les parties a clos l'affaire en ce qui concerne la justice », a-t-il ajouté. « Il n'y a pas eu d'autres actions introduites à Bruxelles, ce qui laisse supposer que l'accord a été respecté de part et d'autre », a-t-il poursuivi.


Par cet accord, Majda Bernoussi s’engageait « à ne plus mentionner publiquement, directement ou indirectement » Tariq Ramadan sur quelque support que ce soit. Les deux parties ont promis de ne plus avoir de contacts et Majda Bernoussi de « ne plus envoyer des messages injurieux et/ou menaçants » à l'islamologue suisse et « ses proches », faute de quoi elle devrait s'acquitter de « dommages et intérêts de 500 euros par violation », écrit Mediapart.


La convention comporte une contrepartie financière, selon le site. Tariq Ramadan s'est engagé, « à titre transactionnel », à lui verser une somme totale de 27 000 euros. Un montant confirmé par le juge bruxellois.


Rached Cherif


(Avec AFP)


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