Lancement du projet « Syria Solar »
Installer des panneaux solaires pour alimenter les hôpitaux syriens. C’est le programme de l’UOSSM, une organisation humanitaire française. Un premier bâtiment a été équipé dans le nord du pays, cinq autres devraient suivre.
Il y a tout juste un mois, l’Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux a lancé le projet « Syria Solar ». Dix semaines pour voir ce programme pilote aboutir. C’est le premier du genre dans le pays. L’hôpital choisi se situe dans le nord de la Syrie, le nom de la structure n’est pas révélé pour assurer la protection du personnel hospitalier et des patients.
Réseau électrique détruit
480 panneaux solaires photovoltaïques ont donc été installés. Ils ont la capacité de produire 127 kWp de courant continu. Les 288 batteries peuvent stocker 720kWh de puissance électrique. De quoi pallier au problème majeur que rencontrent depuis 6 ans les hôpitaux syriens. Le réseau électrique en Syrie a été en grande partie détruit, ce qui rend les hôpitaux dépendants aux générateurs diesel. Et de quoi également économiser plus de 7 000 litres de carburant par mois en moyenne, ce qui représente environ jusqu’à 30% des frais énergétiques mensuels de l'hôpital.
Atout démocratique
Un mois après le lancement du projet pilote, l’UOSSM souhaite déjà passer à l’étape suivante en équipant les 5 hôpitaux les plus vulnérables du pays en énergie solaire. L’organisation humanitaire sollicite actuellement l’aide de partenaires pour financer les prochains projets. « Nous croyons que ce projet est porteur d’espoir. L'énergie solaire est un atout démocratique qui a la capacité de rendre les institutions et les populations indépendantes », explique Tarek Makdissi, le directeur de projet « Syria Solar », « nous rêvons de voir tous les établissements médicaux de Syrie fonctionner grâce à une énergie propre et durable ».
120 hôpitaux et 200 centres de santé
L’UOSSM est une organisation humanitaire médicale française et internationale dont la mission est d’apporter secours et soins médicaux aux populations affectées par le conflit en Syrie, sans aucune considération pour leur nationalité, leur origine ethnique, leur sexe, leur religion ou leur affiliation politique. Créée en 2012, elle soutient plus de 120 hôpitaux et 200 centres de santé à travers tout le pays.
Chloé Juhel