« Sarkothon » : Vers un non-lieu pour Nicolas Sarkozy

 « Sarkothon » : Vers un non-lieu pour Nicolas Sarkozy

L’ancien président de la République pourrait se débarrasser de l’affaire du Sarkothon


Le parquet de Paris a requis le 8 juillet un non-lieu dans l'enquête sur les pénalités infligées à Nicolas Sarkozy après l'invalidation de ses comptes de campagne de 2012, mais payées par l'UMP, selon des sources judiciaires. Dans le même dossier, l'ancien président de l'UMP Jean-François Copé est mis en examen pour abus de confiance.


 


C'est maintenant aux juges d'instruction de trancher, mais comme le juge Renaud Van Ruymbeke n’avait pas décidé de mettre Nicolas Sarkozy en examen après l'avoir entendu, une ordonnance de non-lieu semble probable.


Après le rejet des comptes de sa campagne présidentielle de 2012, le Conseil constitutionnel avait ordonné au candidat Sarkozy la restitution d'une avance forfaitaire de 153.000 euros et lui avait infligé une pénalité de 363 615 euros, correspondant au dépassement constaté. Or, c'est l'UMP (devenue depuis Les Républicains) qui, après l'opération de collecte du « Sarkothon », avait réglé l'addition en octobre 2013 : les dix millions de non-remboursement, mais aussi les sommes dues par Nicolas Sarkozy. Doutant de la légitimité du procédé, la nouvelle direction Fillon-Juppé-Raffarin du parti avait alors saisi la justice.


Malgré ce non-lieu qui se profile, Nicolas Sarkozy a encore sur sa route quelques écueils judiciaires susceptibles de gêner ses ambitions de reconquête de l'Élysée, notamment l'affaire Bygmalion. Mis en examen pour corruption et trafic d'influence actifs, il est aussi sous la menace directe d'un procès en correctionnelle dans l'affaire dite des écoutes


Rached Cherif


(Avec AFP)