Road Tree’p 2017, cap sur le Maroc
Pour la 9e année consécutive, le « convoi » de l’association Road Tree’p a pris la route du 4 au 11 février, à partir de Paris et direction le Maroc. Une initiative éco-solidaire à destination de l’Afrique pour lutter contre la désertification.
L’objectif de cette première mission de l’année a été largement dépassé. Pas moins de 1020 arbres ont été plantés en moins d'une semaine à Oumifis, au Maroc. Comme à son habitude, l’équipe de Road Tree’p assure un suivi de ces précédents voyages. La semaine dernière, elle est revenue au Maroc pour découvrir une partie des arbres qu’elle avait plantée en 2009 avec Mohamed Mustapha Bendaoud, le président de l'association Aicha.
Rêve de gosse réalisé
A l’origine de cette initiative originale, il y a Sadia Diawara. Un touche-à-tout, un jour producteur du film « La Cité rose », un autre directeur du Centre Curial dans le 19e arrondissement de Paris. Ce rêve de gosse, Sadia l’a réalisé. Il voulait partir de sa cité à Pierrefitte pour rejoindre le Mali. 6 000 km passés sur la route.
Une fierté, un héritage
Road Tree'P existe depuis 9 ans maintenant. Il s’agit d’une initiative éco-solidaire à destination de l’Afrique pour lutter contre la désertification du Maroc, du Mali et de la Mauritanie. En 2008, lors de la première édition, ils sont partis à 9 au Mali, dans un village que le père de Sadia Diawara avait déjà marqué de son empreinte, il y a 20 ans. Il avait monté un projet de plantation d’arbres. Une fierté, un héritage. La deuxième année, ils étaient 30. « Et pas que des mecs de quartier, il y avait aussi des personnes venues de toute la France. » Grâce aux réseaux sociaux, le bouche à oreille va plus vite que prévu. En 9 ans, plus de 200 bénévoles ont participé aux séjours.
« Loin de l’image de l’Européen qui va sauver l’Afrique »
Sadia Diawara considère que ce qu’il fait n’a rien d’extraordinaire : « les problématiques qui concernent cette terre, ça nous touche tous. Ce que nous faisons n’est en rien un acte de bravoure. Il n’y a pas besoin de faire Sciences-Po pour pouvoir agir. Les paysans connaissent la terre mieux que nous. On est loin de l’image de l’Européen qui va aider, voire, sauver l’Afrique. Là, c’est le contraire. Je suis tombé amoureux des arbres, de la terre, de la nature. Souvent, on nous demande ensuite « qui va s’occuper de ces arbres derrière ? ». Comme nous menons notre projet avec des acteurs locaux, la question ne se pose pas. »
Chloé Juhel
Plus d’infos ici :
http://www.roadtreep.org/