« Reporter Citoyen », une formation gratuite au journalisme multimédia
« Vous avez entre 18 et 30 ans, vous êtes autonome, motivé, curieux et attiré par l’information (…). Alors « Reporter Citoyen » est fait pour vous ! ». Cette formation unique en France sait trouver les mots pour « recruter » à l’aune de sa 3e promotion depuis 2009.
Le recrutement en question a débuté il y a quelques semaines. Et les conditions pour candidater sont simples. Outre l’âge et le fait qu’il faut avoir le niveau bac minimum (« ou de bonnes connaissances techniques », précise le communiqué), il faut résider à Grigny, à Corbeil-Essonnes ou dans le 14e arrondissement de Paris (quartiers Porte de Vanves, Didot et Moulin de la Vierge), dans le 19e (quartiers Stalingrad-Riquet et Danube Solidarité) ou le 20e (quartiers Saint Blaise, Porte de Montreuil et Porte de Bagnolet). A noter que cette formation est compatible avec un statut d’étudiant, de salarié ou à la recherche d’un emploi.
« Les médias doivent se remettre en question »
L’idée de cette formation est d’ouvrir la porte des métiers du journalisme et de la communication aux jeunes des quartiers populaires, en leur proposant une formation gratuite à temps partiel sur une période de trois ans. « Parce que les médias doivent se remettre en question et que la profession de journaliste est largement réservée à ceux qui ont les moyens de se payer des études ». Voilà les raisons qui ont poussé « La Télé Libre », webtélé citoyenne créé par John Paul Lepers, et l’École des métiers de l’information (EMI-CFD) à lancer « Reporter Citoyen ».
Pluralité des regards sans tabou
La formation permet d’acquérir des compétences journalistiques (écriture, vidéo, montage, son…), des modes d’expressions (oraux, écrits et vidéos), des méthodes de décryptage des médias, une curiosité et une ouverture à de nouveaux milieux sociaux et territoires et, enfin, plus d’autonomie et de confiance en soi. Il s’agit d’une formation unique en France, basée sur une pédagogie qui privilégie « les échanges et la pluralité des regards sans tabou ».
Chloé Juhel