Réfugiés : le gouvernement invité à prendre des mesures pour un meilleur accueil des réfugiés
Début novembre, à Paris, une des plus grosses opérations d’évacuations de migrants et demandeurs d’asile voyait 3800 individus être conduits dans des centres d’hébergement en Ile-de-France. Dans la foulée, le très attendu centre humanitaire pour migrants a ouvert ses portes à la Chapelle (Paris 18e). Malgré tout, la Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) reste inquiet pour l’avenir de l’accueil et espère des mesures dans les plus brefs délais.
Prendre des mesures
« la multiplication de solutions ad hoc et à court terme ne sera pas suffisante pour résoudre la crise humanitaire dont les réfugiés sont victimes » prévient le CFDA. Afin que la création des différents centres d’accueil et d’orientation (CAO) fasse partie d’un processus efficace permettant un meilleur accueil des migrants et réfugiés, la coordination conseille au gouvernement quelques mesures.
Parmi elles, certaines doivent être mises en place immédiatement selon le CFDA, à commencer par l’arrêt des « opérations de dissuasion » (pouvant aller jusqu’au placement en centre de rétention) auprès des personnes installées dans la rue en attendant un rendez-vous en plateforme d’accueil. « Ces pratiques d’intimidation et de répression sont d’autant plus inacceptables que la situation de ces personnes dans ces conditions est intégralement imputable aux autorités françaises. Ces personnes doivent être présumées réfugiées », rappelle la coordination.
Faciliter l’intégration
Outre les mesures applicables immédiatement, la coordination française du droit d’asile invite le gouvernement à aller dans le sens d’une facilitation de l’intégration des migrants et réfugiés : « Permettre aux demandeurs d’asile de vivre de façon autonome : rétablir le droit effectif au travail, à la formation linguistique et à la formation professionnelle ».
Outre ces propositions, la revalorisation des allocations pour les demandeurs d’asile leur permettrait d’obtenir une plus grande autonomie. Des propositions qui feraient des réfugiés des acteurs de la société française en s’y intégrant et en échangeant avec les habitants des villes où ils seraient implantés.
Echanges, discussions, autant d’éléments qui laisseront de moins en moins de chance à l’ignorance, et donc au rejet. Les propositions de la CFDA met donc clairement le gouvernement en face de ses responsabilités…
CH. Célinain