Réfugiés : Des internautes demandent à la maire de Paris d’expulser cette « racaille »

 Réfugiés : Des internautes demandent à la maire de Paris d’expulser cette « racaille »


Alors que de nombreux élus parisiens et des militants s’indignent du traitement réservé aux migrants campant à Paris et surtout de la violente évacuation lundi de la Halle Pajol (18e arrondissement), des internautes interpellent la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour dénoncer de ce qu’ils voient comme un traitement de faveur.


 


L’« accompagnement personnalisé » ne passe pas pour certains


Au moment de l’évacuation du campement du Boulevard de la Chapelle à Paris le 2 juin, la maire de la ville promettait « un accompagnement personnalisé » pour les quelque 350 migrants qui y avaient élu domicile. Pierre Henry, le président de l’association France Terre d’Asile, parlait quant à lui d’une évacuation « humanitaire et sanitaire ». La préfecture qui pilotait l’opération de police a même annoncé des solutions d’hébergement pendant l’examen de la situation de chaque personne sans-papiers.


Des promesses, qui malgré les conditions indignes réservées à ces centaines de migrants fuyant la guerre et la dictature, n’ont pas plu à certains internautes, qui ont décidé de le faire savoir. Sur Twitter, ils ont été nombreux à faire part de leur indignation contre la promesse d’accompagnement des migrants.


« Il faut les renvoyer dans leur pays ; j’en ai marre de payer pour toute cette racaille (sic) » a twitté l’un d’entre eux. Un autre dénonçait le fait que ces demandeurs d’asile étaient mieux traités que « les SDF français », comme si la solidarité devait être sélective.


 


Vers l’expulsion imminente d’une partie des migrants de la Halle Pajol


Interpellée par les partisans de l’expulsion pure et simple, Anne Hidalgo n’a pas non plus été ménagée par les internautes solidaires avec les réfugiés. Postant des commentaires acerbes et des photos de l’évacuation brutale de la Halle Pajol, ils ont dénoncé la violence policière en raillant l’expression « accompagnement personnalisé » utilisée par l’élue parisienne la semaine précédente.


En effet, malgré un cordon formé de riverains, de militants et d’élus parisiens, les forces de l’ordre ont forcé les migrants à monter dans un bus lundi après-midi. Devant la détermination des manifestants défendant les droits des migrants, les forces de l'ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser le rassemblement. Selon l'Assfam et la Cimade, les deux associations d'aide juridique aux étrangers présentes dans les centres de rétention administrative (CRA), une partie des migrants interpellés ont été dirigés vers les CRA de Vincennes et du Mesnil-Amelot, en vue d'une expulsion du territoire.


Rached Cherif