Rassemblement pour de meilleures conditions de vie dans les foyers
Que se passe-t-il derrière les murs des foyers Adoma ? Depuis de nombreux mois, des associations dénoncent des agissements pour le moins suspects de la société, une des gestionnaires des foyers en Île-de-France. Les intérêts des résidents des foyers passent clairement au second plan, les conditions de vie des ces derniers étant largement dégradées. C'est pourquoi, à l'appel du comité de résidents et de plusieurs associations, un rassemblement devant le siège d'Adoma est prévu aujourd'hui (23 juin).
Conditions de vie
Les conditions de vie dans les foyers, notamment gérés par Adoma, semblent de plus en plus compliquées. L'exemple est particulièrement frappant au foyer Descartes (Sainte-Geneviève-Des-Bois, 91) comme le dénonce le Collectif pour l'avenir des foyers (COPAF) : « Les résidents vivent dans de minuscules chambres de 6 m², alors que la norme est de 9 m² minimum. Pour compenser ce manque d'espace, les résidents avaient auparavant beaucoup de salles collectives : salle de télé, cafétéria (…) Mais depuis 5 ans, Adoma récupère petit à petit ces espaces de convivialité ». Le collectif dénonce surtout des décisions unilatérales concernant les espaces collectifs, sans concertation avec le comité des résidents, ce qui est pourtant une obligation légale.
Quel responsable ?
Les tentatives du comité des résidents, pour obtenir un rendez-vous auprès de la direction d'Adoma 91, étant restées vaines, un grand rassemblement a donc été organisé devant le siège national d'Adoma à Paris. Un choix loin d'être dénué de sens puisque la politique de la société touche toute l'Ile-de-France. Un des derniers exemple en date, en janvier, des policiers se sont introduits dans un foyer du 18ème pour interpeller des sans-papiers. Une telle opération, aux confins de l'illégalité, nécessitait le consentement du gestionnaire du foyer, comme l'avait fait remarquer à l'époque l'association Droits Devant !! : « Il y a une chaîne de responsabilité et la mairie de Paris est en lien avec tous ces gestionnaires (…) Il y a une chasse aux sans-papiers mais aussi une volonté générale, gouvernementale d'organiser la casse des foyers ». Le modèle du foyer « à l'ancienne » a-t-il déjà trop vécu ? C'est, en tout cas, dans le but de faire respecter le droit à une certaine dignité des résidents de foyer, qu'associations et résidents seront rassemblés devant le siège d'Adoma ce jeudi 23 juin.
F. Duhamel