Rassemblement parisien de solidarité avec la Syrie

 Rassemblement parisien de solidarité avec la Syrie

SYRIE


 


Samedi (22 août), un grand rassemblement de commémoration du deuxième anniversaire du massacre de Ghouta de Damas. Une commémoration qui tombe quelques jours après l'annonce d'un accord unanime du Conseil de sécurité de l'ONU pour un plan de paix en Syrie. Un mince espoir qui ne fera pas oublier la mort de plus de 250 000 personnes pendant ces quatre ans de guerre.


 


Commémoration


Le 21 août 2013, le régime de Bachar al Assad lançait une offensive chimique dans les banlieues de Damas. Bilan : près de 1500 civils tués. La communauté internationale n'a pas eu la réponse escomptée, réprimandant faiblement le régime al Assad. Samedi (22 août), de nombreuses associations syriennes appellent à un grand rassemblement pour commémorer ce massacre mais aussi pour inviter la communauté internationale et le conseil de sécurité de l'ONU à, enfin, agir. En attendant des résolutions fermes de la communauté internationale, les atrocités continuent d'être perpétrées selon les organisateurs du rassemblement : « Ce régime continue d’utiliser des armes classiques ayant une grande capacité de destruction massive telles que des barils d’explosifs que larguent ses hélicoptères contre les zones résidentielles échappant à son contrôle et abritant les forces révolutionnaires syriennes ».


 


Réaction de l'ONU ?


Après un énième carnage du régime près de Damas (17 août) ayant causé près d'une centaine de morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), il semblerait que l'ONU prenne enfin les choses en main. Pour la première fois depuis le début du conflit syrien, le Conseil de sécurité a soutenu unanimement un plan de paix détaillé pour la Syrie. Une avancée mais pas encore une victoire. Des accords ont déjà été passés par le passé (Genève I en 2012, et II en 2014) et pourtant rien n'avait changé. Début 2014, à la veille de la réunion de Genève II, la présidente de l'association Souria Houria, Hala Kodmani, relevait un fait qui pourrait encore s'appliquer plus d'un an après : « L'idéal serait la mise en place effective de Genève I. A savoir : le cessez-le-feu, un pouvoir de transition excluant Bachar Al-Assad, des élections et les garanties  qui vont avec. Le plan de Genève I n'était pas mauvais mais qui veut vraiment l'appliquer ? ». Aujourd'hui, la Russie ne fait plus barrage, mais est-ce que ce sera assez pour arriver à sortir de quatre ans de guerre ?


 


F. Duhamel


Rassemblement « 2ème Anniversaire du massacre de Ghouta de Damas », Place du Trocadéro (Paris), le 22 août à 16h.