Rachida Dati poursuit sa fronde contre le groupe Les Républicains du Conseil de Paris
Rachida Dati, qui fait l’objet d’une mesure suspensive du groupe Les Républicains au Conseil de Paris, a annoncé son intention de quitter d’elle-même le groupe. En cause, un retard cumulé de cinq ans de ses cotisations au groupe d’opposition de la capitale présidé par Nathalie Kosciusko-Morizet, avec laquelle ses relations ont souvent été tendues.
5 ans de retard de cotisation
La maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, fait de nouveau parler d’elle, mais pas pour ses performances en tant qu’élue ou avocate. Après ses déboires judiciaires pour faire reconnaitre à l’homme d’affaires Dominique Desseigne la paternité de sa fille Zohra – et obtenir par la même occasion une pension mensuelle de 2500 € –, l’ancienne Garde des Sceaux se retrouve écartée du groupe Les Républicains (LR) au Conseil de Paris en raison du retard pris dans le paiement de sa cotisation.
L’ardoise cumulée sur cinq ans atteint la somme de 6500 €, alors que les autres élus sont à jour, précise-t-on au cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet, présidente du groupe. Le bureau du groupe a donc décidé à l’unanimité de la suspendre jusqu’au 1er novembre, le temps pour elle de se mettre en règle si elle le souhaite. Passé ce délai, elle risque d’être exclue du groupe à l’issue d’une procédure contradictoire.
Dati persiste et signe
Chaque mois, un conseiller de Paris membre du groupe LR doit reverser 100 euros à son groupe, afin de participer à son fonctionnement. Un conseiller de la capitale perçoit une indemnité nette mensuelle de 3 100 euros. Lorsqu’il cumule plusieurs mandats – Mme Dati est également députée européenne –, ses revenus d’élue sont plafonnés à un peu plus de 8 200 euros bruts.
Selon son entourage, Mme Dati, qui est à jour de ses cotisations vis-à-vis du parti, « ne veut pas payer pour le groupe, car elle ne sait pas à quoi sert l’argent. Elle ne sait pas si cela sert à payer des chauffeurs, des restaurants ou des collaborateurs à certains élus ». Selon une information de L’Opinion, l’élue parisienne en cause a même décidé de quitter d’elle-même le groupe LR de la capitale. « Je suis à jour de mes cotisations aux Républicains et à la Fédération de Paris », a-t-elle précisé sur Twitter lundi.
La rebelle de la droite parisienne
Les relations entre Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet, mais aussi avec Claude Goasguen, député et maire du 16e arrondissement, sont notoirement mauvaises depuis la campagne des municipales. De nombreux élus réclament la tête de Mme Dati à Mme Kosciusko-Morizet depuis plusieurs mois.
Durant la dernière élection municipale dans la capitale, comme le rappelle L’Opinion, la maire du 7e arrondissement n’avait déjà pas versé les 5 000 euros demandés à chaque tête de liste LR dans un arrondissement afin de financer la campagne de Mme Kosciusko-Morizet.
Rached Cherif