Pour Robert Ménard être Français « c’est être blanc »

 Pour Robert Ménard être Français « c’est être blanc »


 


Le maire de Béziers a fait une nouvelle sortie remarquée ce lundi matin sur LCI. Il a affirmé qu’être Français c’était être « Européen, blanc et catholique », avant d’expliquer comment il reconnaissait les musulmans…


 


Sans y être affilié officiellement, Robert Ménard arrive à faire pire que le Front national. Ce matin sur LCI, le maire de Béziers a affirmé qu’être Français c’était être « Européen, blanc et catholique ». Une sortie aux forts relents racistes qui ne surprend presque plus, tant le co-fondateur de Reporters sans frontières les multiplie depuis son élection.


Sur le plateau de la chaîne d’information en continu, l’édile était interrogé à propos de son tweet polémique publié à la rentrée des classes, synonyme selon lui du « grand remplacement ».


Une allusion à la théorie développée par l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus pour qui la population française sera remplacée par une population non-européenne, principalement venue d’Afrique.


La journaliste lui demande alors si, pour lui, être Français c’est être blanc. Le maire y répond par l’affirmative, « être Français c’est aussi, comme le disait le général De Gaulle, être Européen, blanc et catholique, bien sûr ».


Sans doute une allusion à une citation attribuée à Charles de Gaulle par son biographe Alain Peyrefitte, qu’il aurait prononcé le 5 mars 1959, en pleine guerre d’Algérie : « nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne ». Mais comme le souligne Le Monde, hormis dans ceux d’Alain Peyrefitte, aucun autre écrit ne permet d’authentifier ce texte.


Après cette sortie puante, l’édile continue sur son thème de prédilection, les musulmans. En ressortant de son chapeau ses fameuses statistiques…


« Dans une classe du centre-ville de chez moi, 91% d’enfants musulmans. Evidemment que c’est un problème. Il y a des seuils de tolérance. On n’ose pas le dire : 91% d’enfants musulmans. Vous ne mettez pas les vôtres dans cette école-là, vous demandez une dérogation à la carte scolaire et vous allez dans le privé, c’est la réalité ».


Incapable d’expliquer comment il en était arrivé à ce chiffre, Robert Ménard a tout de même détaillé pour notre plus grand plaisir comment il faisait pour reconnaître un musulman d’un non-musulman. Il ne se base plus sur le prénom, comme il avait fait en mai 2015, mais sur le « visage », puisque c’est bien connu un arabe est forcément musulman. Il ira même jusqu’à dire à la journaliste, « je sais que vous n’êtes pas musulmane (…) C’est drôle, vous n’êtes pas arabe. Qu’est-ce que voulez que je vous dise : ça se voit. Ca se voit sur votre visage ».


Des propos ahurissants et répugnants qui permettent à Robert Ménard de tenir la dragée haute au clan Le Pen…


 


Jonathan Ardines