Plainte du CRI : Robert Ménard devant le tribunal administratif
Robert Ménard, le maire de Béziers, n’en a pas fini avec la justice. Après avoir été entendu ce mercredi 6 mai par le SRPJ (la police judiciaire) de Montpellier, l’ancien patron de Reporters Sans Frontières va devoir s’expliquer devant le tribunal administratif.
L’audience est prévue jeudi 7 mai à 14h30, toujours à Montpellier. C’est la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI) qui est à l’initiative de la plainte. Dans un communiqué, le CRI explique avoir pris cette décision à cause des “pratiques islamophobes, illégales et antirépublicaines de Robert Ménard ”.
Interrogé lundi soir sur le plateau de « Mots croisés » de France 2 sur le chiffre de 64,6% d’écoliers musulmans dans sa commune qu'il avançait, Robert Ménard, élu à la mairie de Béziers avec les voix du FN en 2014, avait en effet admis avoir calculé ce pourcentage en se basant sur les prénoms des élèves présents dans les écoles de sa ville.
« Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de vous dire que le maire a les noms, classe pas classe, des enfants…». Relancé par un chroniqueur sur le fait qu’un prénom ne permet pas de connaître la confession religieuse d'un enfant, Robert Ménard avait montré sa désapprobation : « Les prénoms disent les confessions ! Dire l’inverse, c’est nier une évidence…»
Si Robert Ménard était reconnu coupable «d’incitation à la discrimination», le maire de Béziers risquerait une peine d’un an de prison et de 45.000 euros d’amende, en cas de procès.
Nadir Dendoune