PCMMO 2017 : les cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient dans toute leur diversité
Le Panorama des Cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient (PCMMO) fête sa douzième édition, qui démarre aujourd’hui (25 avril) à Saint-Denis (93). Cette année encore, de nombreuses découvertes cinématographiques viendront enrichir ce tour d’horizon des forces vives du grand écran dans ces régions. Longs, courts-métrages, documentaires, débats avec les réalisateurs, trois semaines de partages et de découvertes pour un cinéma pas encore assez mis en lumière.
La marraine idéale
Pour cette nouvelle édition du PCMMO, ce ne sont pas moins de 10 longs-métrages inédits, deux fictions et huit documentaires qui seront présentés. De quoi faire perdurer ce rôle de découvreur que le festival a depuis ses débuts : « Ce sont vers ces œuvres novatrices et singulières que nos regards se tournent, pour découvrir des images qui résistent et s'inventent entre deux, voire plusieurs pays ». Découverte mais donc également partage de cultures.
Pour cette 12ème édition, le PCMMO a trouvé la personne idéale incarnant ces valeurs en la personne de l’actrice palestinienne, de renommée internationale, Hiam Abbass. Satin Rouge (Raja Amari), Babel (Alejandro González Iñárritu), Paradise now (Hani Abu Assad), pour ne citer que ces quelques films, attestent de la richesse et de la variété de la nationalité des réalisateurs avec lesquels l’actrice aime à travailler. Il n’est donc pas étonnant qu’elle définisse son identité comme étant « multiple et bien plus complexe que ce qu’indique (son) passeport qui n’est qu’une permission de passer les frontières ».
La Seine-Saint-Denis au cœur
Cette année encore, le PCMMO prendra essentiellement place dans les salles de Seine-Saint-Denis et de Paris. Mais le véritable cœur du festival reste le cinéma L’Ecran, à Saint-Denis, où aura lieu l’ouverture du festival avec la projection du film A mon âge, je me cache encore pour fumer, de Rayhana, dans lequel joue également Hiam Abbass. Un ancrage fort en Seine-Saint-Denis et l’occasion de donner une belle image de ce département souvent stigmatisé.
Ainsi, concernant les courts-métrages, le Prix du court PCMMO sera décerné par la réalisatrice Nassima Guessoum, marraine du prix cette année, entourée d’un jury d’élèves du lycée Suger de Saint-Denis.
Ce lycée, en manque criant de moyens financiers comme bon nombre d’établissements du département et qui a dû faire face ces derniers mois à des cas de violences, entre policiers et lycéens, suite à l’affaire Théo, sera donc mis en lumière de façon positive.
Programmation riche
Le PCMMO sera donc riche de projections inédites, avec notamment un focus consacré à « la vitalité de la création cinématographique algérienne ». La littérature sera également à l’honneur avec un hommage au penseur Frantz Fanon, engagé dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
Une table-ronde sera consacrée aux femmes cinéastes. Une grande variété qui va dans le sens de ce à quoi ce festival aspire : faire découvrir pendant vingt jours la multiplicité et la vitalité des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient !
CH. Célinain
Programme complet ici