Palestine : « Une question centrale ! »
L'année dernière à la même époque, la bande de Gaza subissait des bombardements qui dureront au total près de deux mois. Un an après, la Palestine est moins sous le feu des projecteurs pourtant, ce week-end (25 juillet), l'association CAP-JPO Europalestine organisait un rassemblement pour continuer à rendre compte de la situation des Palestiniens.
Pas impuissants
« Nous espérons vraiment qu'il n'y aura pas de choses, type bombardements et autres, qui nous
obligeraient comme l'été dernier à être sur le pont » selon Olivia Zemor, présidente de CAPJPO-Europalestine. Durant cette période estivale, l'association continue son action d'information sur la situation palestinienne : « L'intérêt n'est pas de faire de grands discours mais que l'on puisse discuter avec les gens, leur expliquer que face à la torture des enfants, face au blocus de Gaza, ils ne sont pas impuissants, il y a des choses qu'ils peuvent faire ». Une des premières armes soutenue par Europalestine est la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions même si cela ne plaît pas à tout le monde : « Il y a toujours des gens qui ne sont pas d'accord, qui vont nous traiter d'antisémites, qui vont nier l'occupation, qui vont dire que les Palestiniens sont les agresseurs. Nous essayons de discuter avec eux, quand ils sont de bonne foi » selon Olivia Zemor.
Déception
Les bombardements israéliens de Gaza étaient choquants, mais pour l'association le comportement du gouvernement français l'était encore plus : « Ça a été un choc pour les gens de voir que la gauche au gouvernement faisait pareil que la droite, voire, pire. L'été dernier, au moment des bombardements, Paris était la seule capitale du monde qui se dit « civilisé », où il y a eu des interdictions des manifestations pour protester contre les bombardements ». Mais pire que l'entrave aux manifestations, certaines déclarations du président de la République ont encore du mal à passer : « Sans compter un permis de tuer donné par François Hollande, au début des bombardements, en disant dès le deuxième jour, qu'Israël avait raison, qu'ils devaient se défendre. Pourtant son 52ème engagement de campagne portait sur la Palestine… » s'indigne la présidente d'Europalestine.
Question centrale
« Si vous montrez comme exemple, un Etat qui dit clairement « moi, le droit international je m'assois dessus », c'est un renoncement, pour nous tous, à ces droits. Ce qui signifie que la loi sera celle du plus fort, la loi de la jungle » explique Olivia Zemor. Un message aux dirigeants, décideurs mais aussi à chacun. Un message délivré lors de chaque rassemblement, dans différentes villes, sur les tables d'information… pour une cause qui est primordiale : « La Palestine est une question centrale (…) La Palestine est l'emblème de la négation des droits. Du droit et de la justice ».
F. Duhamel