Non-lieu dans l’enquête sur la mort de Yasser Arafat

 Non-lieu dans l’enquête sur la mort de Yasser Arafat

L’enquête sur la mort de Yasser Arafat a débouché sur un non-lieu. GEORGES GOBET / AFP


Sans surprise, les juges ont suivi les réquisitions du parquet de Nanterre formulées le 21 juillet dernier. La veuve de Yasser Arafat et ses avocats vont faire appel. Les juges français chargés de l’enquête sur la mort de l’ancien dirigeant palestinien Yasser Arafat ont rendu ce mardi 1er septembre une ordonnance de non-lieu, a appris l'Afp d'une source judiciaire. Cette décision est conforme aux réquisitions du parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine), en date du 21 juillet dernier.


 


Le jugement a été confirmé sur Twitter par Francis Szpiner, l’avocat de la veuve de Yasser Arafat. Il a déclaré qu’ils allaient faire appel de cette décision.



Les trois juges ont ordonné un non-lieu « faute de preuves suffisantes » pour déterminer si la mort du leader historique de l’OLP était un assassinat, a indiqué le parquet de Nanterre. Les magistrats étaient saisis de cette enquête depuis août 2012, après une plainte contre X déposée par la veuve de Yasser Arafat, Souha Arafat, à la suite de la découverte de polonium 210 sur des effets personnels de son mari, mort le 11 novembre 2004 à l’hôpital militaire de Percy, à Clamart.



Aucune autopsie n’a été pratiquée à l’époque, et les médecins français qui l’ont soigné se sont déclarés incapables de déterminer la cause du décès. Les experts mandatés par les juges d’instruction français ont écarté à plusieurs reprises la thèse d’un empoisonnement au polonium 210. Des experts suisses sollicités par la veuve avaient au contraire jugé la thèse de l’empoisonnement « plus cohérente » avec leurs résultats.



A l’annonce de la clôture de l’enquête, en mai, les avocats de Mme Arafat avaient reproché aux juges d’avoir fermé le dossier trop vite et d’avoir agi dans la « précipitation et l’urgence ». Plusieurs demandes d’actes supplémentaires déposées par Souha Arafat avaient ensuite été rejetées.


 


Nadir Dendoune