Nouvelle mobilisation pour Amadou Koumé
Un rassemblement est prévu demain, le 10 octobre, à Paris à partir de 14h, en mémoire de Amadou Koumé, cet homme de 33 ans, victime d’une bavure policière même si les autorités ne la qualifient pas comme telle. Le rendez-vous est fixé à la Gare du nord, là où Amadou Koumé a été arrêté.
7 mois après les faits, les circonstances du drame restent floues et la famille n’a toujours pas eu de réponse à ses questions. La police des polices continue d’enquêter mais rien ne filtre. Notamment sur le rôle de la BAC dans l’œdème pulmonaire qui a provoqué la mort d’Amadou Koumé le 6 mars dernier. L’autopsie fait également état d’un « contexte d’asphyxie et de traumatismes facial et cervical ». La victime avait plusieurs hématomes dans le dos et le visage.
La BAC est alors intervenue
Officiellement, cet homme de 33 ans a été interpellé car il tenait des propos incohérents et était agressif. La première équipe de 3 policiers sur place ne parvient pas à la maîtriser, ils ont donc appelé du renfort. La BAC est alors intervenue. Amadou Koumé a été arrêté, dans la nuit du 5 au 6 mars, menotté dans le dos et mis à terre puis emmené à 00h30 au commissariat du 10e arrondissement de Paris. Il a été déclaré mort à 2h30 du matin. Le Samu aura tenté de le réanimer pendant 2 heures, en vain.
Questions
La famille tourne en boucle avec une série de questions auxquelles aucune autorité n’a donc encore souhaité répondre : pourquoi l'acte de décès a été déclaré par un commandant de police et non par un médecin du Samu ? Pourquoi un juge d'instruction n'a toujours pas été saisi malgré la gravité des faits?
Vérité et justice
Le 30 mai dernier, la famille a organisé une marche blanche à Saint-Quentin (Aisne), ville dont Amadou Koumé était originaire. Cette fois encore, ce sont les proches qui organisent le rassemblement de demain, le 10 octobre, à 14h, à Gare du Nord, à Paris. Avec toujours, ce même mot d’ordre : Vérité et justice.
Chloé Juhel