Nouvelle agression xénophobe dans les Hauts de France
Un homme se revendiquant des idées du Front national s’en est pris physiquement à une femme et son enfant à Hénin-Beaumont (Hauts de France), quelques jours à peine après la médiatisation d’une affaire similaire survenue dans la même région. Durant son audition, l’agresseur a admis le caractère xénophobe de son geste, selon le CCIF qui apporte son soutien à la victime dans un communiqué.
L’agression a eu lieu le dimanche 14 mai à Hénin-Beaumont, ville où la présidente du Front national, Marine Le Pen, a annoncé sa candidature aux législatives. Dans un jardin public, un homme se revendiquant des idées du Front national a commencé par « vociférer : “Ça fait du bien d’arriver ici, de voir qu’il n’y a pas de bougnouls, pas de négros, que des bonnes têtes de Français” », selon le récit fait par la victime, qui était alors accompagnée par son fils de 7 ans.
Voyant la femme voilée s’éloigner, l’agresseur « s’est directement dirigé vers elle en lui affirmant qu’elle était “sur ses terres” et en précisant que c’était “les terres du Front national” », indique le communique du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Il lui assène alors un coup à la tête avant de l’empoigner par la gorge, sous le regard de l’enfant. Deux hommes sont alors intervenus pour maîtriser l’agresseur en attendant la police.
La mère de famille s’est vue prescrire 6 jours d’interruption temporaire de travail (ITT), alors que « son enfant souffre aujourd’hui de séquelles psychologiques », regrette l’association. Après avoir nié les faits, l’homme interpellé a admis être l’auteur de l’agression pendant son interrogatoire. Une audience aura lieu le 13 juin prochain. Le CCIF salue d’ailleurs « le travail des enquêteurs de police qui ont pris la pleine mesure de la gravité de cette agression. »
« Les enquêtes menées avec sérieux et soucis des victimes participent de ce travail (d’éradication des idées racistes). Elles permettent le bon déroulement des procès, en débouchant sur des verdicts prenant la mesure des caractères xénophobes et islamophobes de ces agressions », ajoute l’organisation qui lutte au quotidien contre le racisme.
R.C