Nadine Morano, évincée des régionales, trouve le soutien de Jean-Marie Le Pen
Le président d’honneur exclu du FN a estimé que l’ancienne ministre avait énoncé « une évidence ».
Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi avoir saisi les instances des Républicains pour leur « proposer de retirer l'investiture en Meurthe-et-Moselle à Nadine Morano » pour les régionales de décembre, après ses propos controversés sur la « race blanche ». Lâchée par sa famille politique, l’ex-ministre a reçu le soutien de… Jean-Marie Le Pen
Les Républicains retirent l’investiture de Nadine Morano
« À la demande des candidats républicains de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, le président des Républicains a décidé de saisir la commission nationale d'investiture pour lui proposer de retirer l'investiture en Meurthe-et-Moselle à Nadine Morano », indique le parti dans un communiqué.
L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a maintenu mercredi ses propos contestés sur la France, « pays judéo-chrétien (…) de race blanche, qui accueille des personnes étrangères », excluant de retirer sa candidature comme tête de liste en Meurthe-et-Moselle aux élections régionales.
Morano, Le Pen : même combat ?
Le président d'honneur exclu du Front national Jean-Marie Le Pen a pour sa part estimé dans un communiqué que Nadine Morano avait « énoncé une évidence historique multiséculaire » en qualifiant la France comme pays de « race blanche », et critiqué la « gauchisation des esprits dans les rangs de l'ex-UMP ».
« C'est la preuve que les gesticulations droitières des sarkozystes, comme en 2007, ne visent qu'à enfumer les électeurs à deux mois des régionales », d'après le cofondateur du FN. Celui qui a été condamné en 1998 pour des propos sur l'« inégalité des races » a récemment été exclu des rangs du parti d’extrême droite pour avoir tenu des propos similaires à plusieurs reprises.
Mardi, Florian Philippot, vice-président du Front national, avait dénoncé le « buzz » des candidats à la primaire de la droite pour « exister », en référence aux propos de l'ancienne ministre déléguée à l'Apprentissage, Marine Le Pen jugeant pour sa part que cette dernière faisait du « gros rouge qui tache ».
Rached Cherif
