Mozaïk RH s’installe à Toulouse et à Lille
Le succès de ce cabinet de recrutement, consacré aux jeunes diplômés issus des quartiers, n’est plus à prouver. L’ouverture de nouvelles antennes de Mozaïk RH à Toulouse et à Lille ne fait que le conforter. Date prévue : le début de l’été prochain.
En chiffres, cela donne 150 collaborations avec des entreprises, 10 000 entretiens et surtout 3 000 recrutements de jeunes diplômés. Le tout, depuis 2007. Mozaïk RH travaille en partenariat avec des entreprises pour leur permettre de « rencontrer des candidats qui correspondent à leur besoin mais qu’elles n’auraient pas identifier par leurs canaux de sourcing habituels. Pour les jeunes des quartiers, c’est l’opportunité de rencontrer des recruteurs intéressés par leur profil et d’être préparés avant la rencontre par les professionnels de Mozaïk RH », explique Saïd Hammouche, le fondateur de ce cabinet de recrutement.
Dans les quartiers, taux de chômage des jeunes à 38 %
Mozaïk RH est un « chasseur de têtes de banlieue ». Ce cabinet de recrutement affiche clairement sa spécificité : il recrute des candidats pour faire la promotion de la diversité. A l'initiative du projet, Saïd Hammouche, qui en est le fondateur et l’actuel directeur général. Celui qui a grandi à Bondy, en Seine-Saint-Denis, est parti d'un constat simple : dans les quartiers populaires, le taux de chômage des jeunes est de 38 % contre 22 % ailleurs. Autre chiffre : à diplômé égal, les candidatures des jeunes de quartier sont rejetées près de 4 fois sur 5. Dernier chiffre : en octobre dernier, une étude de l’Institut Montaigne concluait qu’en France, à profils similaires, « Mohammed » a 4 fois moins de chance d’être recruté que « Michel ».
A Nantes à la fin de l’année
A Toulouse, Mozaïk RH vise un rayonnement régional et une collaboration avec des entreprises locales. Déjà présent à Lyon, le cabinet de recrutement continue son expansion nationale et ouvrira, également cet été, une antenne à Lille puis à Nantes, d’ici la fin de l’année. Mozaïk RH poursuit donc son développement. Et le rythme semble s’accélérer particulièrement ces derniers temps. Il y a un mois, le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a reçu Saïd Hammouche à Bercy, avec un millier de jeunes étudiants et diplômés et des dirigeants d'entreprises.Saïd Hammouche qui avait alors déclaré : « la mobilisation du ministre est un signal fort envoyé au monde économique ». La photo est dans la boîte. L’heure est maintenant à l’action. Emmanuel Macron avait promis une série de mesures « pour aider ces jeunes à créer plus facilement leur business ». Pour les annoncer, il devait se rendre à Trappes, au mois de mars. Gageons que le mois ne fait que commencer.
Chloé Juhel