Mosquée de Nice : Le Conseil d’Etat se prononcera lundi
Après des années de batailles juridiques entre la mairie et l’association culturelle et cultuelle musulmane, le sort de la mosquée En-Nour sera fixé lundi 27 juin par le Conseil d’Etat.
La mosquée En-Nour ouvrira-t-elle ou pas ? Le Conseil d’Etat tranchera ce lundi suite à l’appel en référé-liberté déposé par la Ville contre l’ordonnance de référé du tribunal administratif de Nice.
Le 6 juin dernier, le juge Bertrand Parisot, saisi par les musulmans porteurs du projet En-Nour, avait ordonné à Christian Estrosi, de signer l’arrêté d’ouverture « de l’établissement recevant du public situé au 1, avenue Pontremoli » dans un délai de cinq jours, sous astreinte de 500 euros par jour de retard.
Dans son compte-rendu, le vice président du tribunal administratif avait retenu le caractère urgent de la demande à quelques jours du ramadan et alors que « la capacité des salles de prières musulmanes à Nice est insuffisante pour accueillir, dans des conditions dignes, l’ensemble des fidèles ».
Cette mosquée, propriété d’un ministre saoudien, doit faire face, depuis le lancement du projet, à la vive opposition d’un Christian Estrosi, inquiet de la provenance des fonds. « Je ne ferai courir aucun risque à ma ville et nous n’exécuterons une décision que lorsqu’elle sera définitive » avait-il déclaré après le délibéré du tribunal administratif avant d’annoncer l’intention de « la ville de se pourvoir immédiatement en cassation auprès du Conseil d’Etat ».
Le Conseil d’Etat, qui se réunira ce lundi pour statuer, devrait mettre 48 heures pour rendre son ordonnance, et « l’Institut niçois En-Nour » saura alors si sa mosquée pourra ouvrir ses portes avant la fin du ramadan.
Jonathan Ardines