Mosquée de Mantes-la-Ville : nouvelle victoire contre la mairie FN

 Mosquée de Mantes-la-Ville : nouvelle victoire contre la mairie FN

L’AMMS a signé l’acte d’achat du bâtiment prévu pour abriter la nouvelle mosquée de la ville au détriment du maire FN qui combat le projet. Fred Dufour / AFP


Le projet d'une nouvelle mosquée à Mantes-la-Ville (Yvelines), ardemment combattu par le maire FN de cette commune, s'est concrétisé jeudi avec la signature de l'acte de vente du bâtiment convoité, a-t-on appris auprès des parties.


 


L’AMMS met la main sur le bâtiment convoité


La communauté d'agglomération de Mantes-en-Yvelines (CAMY), propriétaire de cette ancienne trésorerie municipale, a confirmé la vente, annoncée par l'Association des musulmans de Mantes-Sud (AMMS). « Nous avons signé cet après-midi l'acte définitif d'achat de la trésorerie de Mantes-la-Ville et avons récupéré les clés », s’est réjoui le président de l'association cultuelle, Abdelaziz El Jaouhari.


La future salle de prière est depuis plusieurs mois au centre d'un bras de fer tant politique que judiciaire entre l'association soutenue par la préfecture d’une part et le maire FN, Cyril Nauth, d’autre part. L’édile souhaitait en faire un commissariat alors que l'ancienne majorité municipale socialiste avait décidé de racheter l'ancienne trésorerie à la CAMY, puis de la revendre à l'association. L'actuel lieu de culte utilisé par les musulmans de Mantes-sud, un pavillon vétuste, doit être démoli.


 


 


La mairie FN ne dit pas son dernier mot


Mais le maire frontiste, qui avait fait de la lutte contre ce projet un point central de sa campagne, avait, une fois élu, dénoncé cette opération et refusé de signer la promesse de vente. La CAMY a alors décidé de céder directement le bâtiment à l'association.


« On passe en force contre l'avis du maire », avait protesté Cyril Nauth, qui avait alors décidé de préempter le local pour y installer la police municipale. Mais cette préemption, attaquée par le préfet des Yvelines d'alors, a été retoquée à deux reprises en urgence par la justice administrative, fin août et début octobre.


« C'est une opération qui m'étonne un peu, puisqu'on attend un jugement sur le fond du tribunal administratif de Versailles », a commenté jeudi le maire FN, le seul d'Île-de-France. « Au-delà de la question de l'acquisition, il y aura un nouveau permis de construire à déposer », a-t-il encore prévenu.


Rached Cherif