Mobilisation contre la loi travail : vers une grève générale ?

 Mobilisation contre la loi travail : vers une grève générale ?

Manifestation contre la loi travail à Nantes


Hier (16 novembre), dans toute la France, des manifestations avaient lieu pour combattre les différentes réformes du code du travail faites par le gouvernement que les syndicats désignent comme des « reculs sociaux ». Cependant, cette cinquième journée de mobilisation depuis le 12 septembre, laisse transparaître les signes d'un certain essoufflement. Les opposants à la nouvelle « loi travail » pensent déjà au plan B : la grève générale.


Détermination


« Le parlement devrait ratifier dans quelques jours ces ordonnances qui sont des attaques sans précédents pour les droits et garanties collectives des travailleurs (…) Qu'elles soient ratifiées ne changera pas notre détermination », avertissait Fabrice David, secrétaire départemental de la CGT 44, lors de la manifestation ayant lieu à Nantes. Ce dernier rappelait également que mercredi (15 novembre) que les structures CGT réunies au comité confédéral national ont réaffirmé leur engagement à combattre les reculs sociaux.



Le nombre


« C'est dans la rue que nos droits, que nos actions sont gagnables » clamait un militant du syndicat Solidaires. Malgré tout, après le rassemblement d'hier, il est indéniable que le mouvement s'essouffle même si les forces en présence appellent à continuer le mouvement en appelant tout le monde à participer : « Chaque catégorie de la population, qu'ils soient salariés ou retraités, du privé ou du public, jeune, étudiant ou privé d'emploi, chacun est directement touché par les multiples mesures régressives du gouvernement » selon la CGT.


Grève inévitable ?


Devant une mobilisation à la baisse et l'inflexibilité, voire l'indifférence, du gouvernement, les syndicats se dirigent vers le blocage : « La grève est le moyen le plus sûr et le plus direct de peser sur les décisions politico-patronales, car quand les productions s'arrêtent, la création de


richesses s'arrête également et les dividendes se réduisent » explique le secrétaire départementale de la CGT 44. Les prochaines semaines risquent d'être décisives si tous les syndicats se coordonnent comme le demande Solidaires : « nous appelons la CGT via Philippe Martinez, FO via Jean-claude Mailly, à prendre leurs responsabilités pour la prochaine journée et à appeler fermement à une grève reconductible, à une grève générale, sinon on n'y arrivera jamais ! ».


CH. Célinain