Mobilisation 10 ans après la mort de Lamine Dieng
C’était il y a tout juste 10 ans. Lamine Dieng trouvait la mort dans un fourgon de police dans le 20e arrondissement de Paris. Comme chaque année, le collectif Vies Volées appelle à la mobilisation ce week-end dans ce quartier de la capitale.
Le départ de la marche est fixé à 14h samedi 17 juin au 58 rue des Amandiers, dans le 20e à Paris. Une mobilisation qui rassemble tous les ans, depuis 2007, un cortège d’une centaine de personnes. C’est le collectif Vies Volées qui est à l’initiative de ce rassemblement. Une femme notamment : Ramata Dieng.
Depuis le décès de son frère, elle est de tous les combats et de toutes les manifestations contre les bavures policières. Pour ce 10e anniversaire, le programme sera plus chargé que les années précédentes. Il y a d’abord une projection qui est prévue dans la matinée. Une marche sera prévue l’après-midi puis un concert viendra clôturer l’événement.
Un calvaire d’une demi-heure
La famille dénonce un « homicide barbare commis en bande organisée ». Le calvaire de Lamine a duré 30 minutes, au cours desquelles il a été maintenu face contre terre par 300 kg. Ce qui correspond au poids total des policiers qui étaient agenouillés sur son dos. Les conclusions définitives des expertises médicales sont accablantes : « asphyxie mécanique par suffocation, suffocation due à l’appui facial contre le sol avec pression du sommet de la tête ».
« Solidarité locale et civile »
Dans l’affaire Lamine Dieng, comme dans toutes les autres affaires de bavures policières, la famille n’a touché aucune aide pour les honoraires d'avocat, les frais de rapatriement du corps, la consignation de dépôt de plainte avec constitution de partie civile. « L’argent est venu de la solidarité locale et civile », raconte Ramata Dieng. Pour ne plus que ces familles se sentent seules, Ramata et d’autres ont donc monté le collectif « Vies volées » en 2010. Il tente de rassembler l’ensemble des associations Vérité et Justice, malheureusement de plus en plus nombreuses.
Chloé Juhel