Migration : « Aujourd’hui, beaucoup de Syriens arrivent à Nantes »

 Migration : « Aujourd’hui, beaucoup de Syriens arrivent à Nantes »

Enfants syriens migrants dans un camp de réfugiés. DELIL SOULEIMAN / AFP


Améliorer l'accueil, aider à l'intégration des migrants syriens fraîchement arrivés en France. C'est ce que propose depuis peu l'Association d'Intégration et d'Acculturation Syrienne (AIAS) créée par trois Syriens basés à Nantes (Loire-Atlantique). Pour les fondateurs de cette association, il est important que les primo-arrivants, ne parlant pas le français, puissent s'appuyer sur des personnes faisant le lien entre eux et les diverses administrations, notamment.


Jeune association


Créée début 2017, l'AIAS a déjà beaucoup de demandes d'aide. A l'origine de cette association, trois Syriens désireux d'aider leurs compatriotes à s'installer dans la vie française. Hasna, présidente de l'association,


Mohamed et Myriam, sont arrivés en France depuis une dizaine d'années. Venue pour ses études, Hasna est titulaire d'un doctorat en Sciences de l'éducation depuis deux ans. Toujours à la recherche d'un emploi, elle a été bénévole chez France Terre d'Asile.


Nécessité


Devant le flux de Syriens arrivant à Nantes, Hasna et ses deux amis ont décidé de lancer l'association : « Nous avons créé cette association pour que les Syriens puissent nous contacter pour demander de l'aide. Des informations sur tout, les APL, les demandes d'appartements, l'administratif. Comme nous parlons français, nous pouvons avoir les informations plus facilement ».


Logement, rendez-vous médicaux, les primo-arrivants ont besoin de relais. Certains sont accompagnés par des associations françaises, d'autres sont livrés à eux-mêmes : « Créer cette association répondait à un besoin (…) Quand on est primo-arrivant, on a souvent besoin de quelqu'un à ses cotés, pour comprendre, pour accéder à différentes choses ».


De plus en plus d'arrivées


Nantaise depuis quelques années, Hasna a vu l'évolution de l'immigration syrienne et a tenu apporter sa contribution à l'accueil : « Aujourd'hui beaucoup de Syriens arrivent à Nantes. A l'époque où je suis arrivée, les Syriens venaient pour le travail ou pour les études. Depuis presque deux ans, beaucoup arrivent via la Turquie, par les associations. Par le Liban aussi. Quand ils arrivent ici, ils ont besoin d'aide, surtout la première année qui est la plus compliquée pour eux ».


Besoin d'aide


A la veille de la rentrée de scolaire, l'AIAS se démène auprès de la mairie afin d'obtenir deux salles pour dispenser des cours de français mais également des cours d'arabe à destination des enfants. Les projets avancent bien, cependant la présidente de l'association admet avoir besoin d'aide :


« Pour le moment nous avons besoin de plus de personnes qui parlent le français et l'arabe. Nous avons beaucoup de demandes et comme nous ne sommes que deux à parler français, c'est difficile. J'ai également mes enfants et parfois il m'est impossible d'accompagner des personnes qui ont besoin de notre aide ».


En Loire-Atlantique aussi, l'accueil des migrants nécessite des moyens malgré la bonne volonté de la société civile.


CH. Célinain