Médecins du monde formés à la survie en mer pour aider les migrants
Dans le port de Concarneau
Ils resteront 3 mois en mer, au large de Lampedusa, pour sauver les migrants. Plusieurs bénévoles de l’ONG viennent d’être formés aux techniques de survie maritime avant d’embarquer à bord d’un bateau de SOS Méditerranée.
Chaque année, en moyenne, 1 500 personnes meurent en tentant de rejoindre les rives de la Méditerranée. Face à l’urgence de la situation, et en dépit de l’abandon de l’opération Mare Nostrum, plusieurs ONG se mobilisent au large de Lampedusa. Désormais, Médecins du monde fait partie des opérations de secours qui vont être portées aux migrants. Et pour cela, les bénévoles ont suivi une formation de survie en milieu maritime, ce qui est loin d’être le terrain de prédilectionde l’ONG au départ.
Hisser un homme à bord d’un canot
Il y a quelques jours, dans le port de Concarneau, dans le Finistère, 2 femmes médecins, 2 infirmières, un logisticien et un interprète ont suivi la formation à la survie en mer au Centre européen de formation continue maritime (CEFCM). Au total, 6 stagiaires qui ont du apprendre à se hisser à bord d’un canot et surtout à aider d’autres personnes à le faire. Ils ont également été formés aux techniques individuelles de survie, à la lutte contre l'incendie ou encore aux problématiques de secours.
Un équipage de 11 membres
D’ici une semaine, ils vont se rendre à Lampedusa, cette île italienne située entre Malte et la Tunisie, pour tenter de venir en aide aux migrants qui arrivent en Europe par la mer. Une fois sur place, les humanitaires embarqueront à bord d’un grand bâteau, un ancien garde-côtes allemand, pour une durée de 3 mois. Au total, l’équipage comptera 11 membres, dont des bénévoles de l’association SOS Méditerranée et donc également de l’ONG Médecins du monde.
1500 morts par an
Depuis plus de 15 ans, 22 000 migrants seraient morts en tentant de gagner l'Europe, principalement en traversant la Méditerranée. Ce sont les estimations d'un rapport de l'Organisation internationale pour les migrations sur les mouvements de migration dans le monde. Ce qui fait une moyenne de 1500 morts par an. A noter, que rien qu’en 2014, plus de 75 % des migrants qui sont morts dans le monde ont péri en Méditerranée.
Chloé Juhel
