Marche blanche pour Hocine Bouras
C’était il y a tout juste un an. Le 26 août 2014, un homme de 24 ans a été tué d’une balle dans la tête sur l’autoroute A35 par un gendarme volontaire. Une mobilisation est prévue dimanche 30 août à Colmar.
Les circonstances du drame sont toujours très floues, un an après les faits. Hocine Bouras a trouvé la mort dans un véhicule des forces de l’ordre qui le transférait vers le tribunal de Strasbourg. Il devait être entendu par un juge d'instruction dans deux affaires de vols à main armée. Lors de son transfèrement, deux gendarmes étaient présents. Le coup de feu serait parti alors que le détenu aurait tenté de saisir l’arme à feu d’un des deux gendarmes. C’est en tout cas la version officielle.
Menottes
Hocine Bouras a d’abord été matraqué avant de recevoir cette balle dans la pommette. Si les circonstances précises du drame restent obscures, quelques éléments du dossier ont malgré tout filtré. On sait par exemple que lorsque les pompiers sont arrivés sur les lieux, la victime portait encore des menottes.
Témoin assisté
Aujourd’hui, la famille de Hocine Bouras attend toujours un procès. Avant l’été, une reconstitution judiciaire a eu lieu sur la route départementale du Haut-Rhin. Le gendarme, auteur du tir mortel, est considéré en tant que « témoin assisté ». La logique aurait voulu qu’il soit placé en mandat d’arrêt pour « homicide involontaire avec coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
« Restons solidaires ! »
Une marche blanche est donc organisée par le comité « Vérité et justice pour Hocine Bouras » dimanche 30 août, à 14h, à Colmar, sur le parking de la manufacture, au foyer Saint-Paul. Avec ce mot d’ordre : « restons solidaires face aux violences policières ! ».
Chloé Juhel