Manuel Valls enterre définitivement le droit de vote aux élections locales pour les étrangers

 Manuel Valls enterre définitivement le droit de vote aux élections locales pour les étrangers

Le Premier ministre


 


Au moins, cette fois, c'est clair. On savait que la loi sur le droit de vote aux élections locales avait très peu de chances de voir le jour mais ce mardi 3 novembre au soir, Manuel Valls a clairement signé son arrêt de mort. 


 


Le Premier ministre, qui s'exprimait devant les étudiants de Sciences Po à Paris, a précisé que c'est une mauvaise idée et que la mesure ne sera pas non plus proposée pour la prochaine campagne présidentielle


"Il ne faut pas courir derrière des totems qui ne sont plus adaptés à la réalité du monde", a-t-il expliqué. Des propos qui sont durs à avaler, même s'ils ne sont pas surprenants. Cette mesure qui faisait partie des promesses de campagne de François Hollande correspond à une revendication forte de l'électorat de gauche mais aussi d'une partie des populations des banlieues, ceux-là même qui avaient permis au candidat socialiste d'accéder au poste suprême. 


"Je ne pense pas que cela soit une priorité. Je l'avais dit il y a trois ans, cela avait provoqué un scandale, on avait dit "abandon d'une promesse"… Mais cette promesse, de toute façon, ne sera pas mise en œuvre. Et je suis convaincu qu'elle ne sera pas reproposée à la prochaine élection présidentielle, parce qu'elle tend inutilement et parce que ce n'est plus le sujet», a ajouté le premier ministre de François Hollande… 


Quant à l'idée de la soumettre au vote des Français par un référendum, le chef du gouvernement n'y est pas davantage favorable car selon lui "on mettrait le pays sous tension sur un sujet qui ne serait pas jugé comme prioritaire. Le non l'emporterait largement car on remettrait l'immigré – à tort – au cœur du débat et des tensions".



La promesse de donner le droit de vote aux étrangers aux élections locales n'est pas nouvelle : toutes les majorités de gauche depuis plus de trois décennies ont assuré qu'elles feraient une loi dans ce sens. Après Mitterand et Jospin, c'est au tour d'Hollande de faire marche arrière. 


 


Nadir Dendoune

Nadir Dendoune