Les réfugiés musulmans pourraient « décapiter leur patron »
Le maire de Charvieu-Chavagneux a déclaré ne vouloir accueillir que des réfugiés chrétiens car ils « ne procèdent pas à la décapitation de leur patron ».
Après le maire de Roanne c’est au tour du maire divers droite de Charvieu-Chavagneux (Isère) de vomir sa haine des musulmans. Dans un texte approuvé à l’unanimitépar le conseil municipal et transmis à l’AFP, la mairie déclare vouloir « pallier la politique étrangère irresponsable de l’Etat en accueillant une famille de réfugiés, à la condition expresse que ce soit une famille chrétienne ».
Pour se justifier, la commune a justifié son choix en expliquant « que les chrétiens ne mettent pas en danger la sécurité d’autrui ; qu’ils n’attaquent pas les trains armés de kalachnikov, qu’ils n’abattent pas des journalistes réunis au sein de leur rédaction et qu’ils ne procèdent pas à la décapitation de leur patron comme nous l’avons vu à quelques kilomètres de notre commune ».
Un discours qui fait froid dans le dos mais qui n’a rien d’étonnant. Deux autres maires de droite ont déjà déclaré qu’ils ne souhaitaient accueillir que des réfugiés chrétiens.
Manuel Valls a eu beau répliquer mardi soir (8 septembre) qu’on « ne trie pas en fonction de la religion. Le droit d’asile, c’est un droit universel », à droite on ne veut pas de musulmans.
Pour la petite histoire, le maire de la commune, Gérard Dézempte, n’en est pas à son coup d’essai. Dans les années 2000 l’élu avait été poursuivi pour discrimination envers un couple français d’origine maghrébine qui voulait acquérir un pavillon sur sa commune, avant que la mairie ne tente de préempter le bien. L’édile avait été condamné en première instance et en appel avant que la cour de cassation n’annule ces décisions.
En 1997 il voulait organiser un référendum sur l’accès des étrangers aux HLM et en 1989 il avait plaidé « l’erreur » après la destruction d’un lieu de culte musulman par une pelle mécanique sur sa commune.
Un bel exemple d’humanité …
Jonathan Ardines